Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


lundi 25 octobre 2010

Frat-Mat roule pour Gbagbo


Frat-Mat, en campagne pour le candidat Gbagbo. Le journal a entrepris depuis le début officiel de la campagne électorale, d'appuyer la celui d'un candidat à la présidentielle, le Chef de l'Etat sortant, candidat à sa succession par la publication d'article consernant son bilan. la semaine passée, c'était un article sur l'utilsation de l'argent des déchets toxiques. Aujourd'hui, c'est un article sur le bilan de la politique de décentralisation du candidat Gbagbo, dans un mutisme total du CNP dirigé par Eugène Kakou. Frat-Mat, médias d'Etat, se doit d'afficher une totale neutralité pendant cette période très sensible.

mardi 12 octobre 2010

Lettre ouverte au Président-candidat Laurent Gbagbo

Monsieur le Président,
Je me suis permis de m’adresser à vous, à quelques jours de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2010, parce que je vous aime bien et j’aime mon pays, la Côte d’Ivoire.
Monsieur le Président, les ivoiriens vous ont porté au pouvoir au prix de leur sang en Octobre 2002. Cet acte héroïque des ivoiriens parce que le peuple vous a fait confiance, parce qu’il avait soif de changement, parce qu’il a trouvé en vous la personne capable de répondre à ses aspirations d’un mieux vivre, parce que vous avez su leur vendre du rêve.
Les ivoiriens avec espoir attendaient donc de vous :
1. Une lutte efficace et déterminée contre la corruption à tous les niveaux. Ne dit on pas que le poisson commence à pourrir par la tête.
2. Une meilleure gestion des finances publiques car il s’agit de l’argent des contribuables
3. Rétablir l’ordre et la sérénité à l’université par des réformes structurelles et académiques qui restaurent et améliorent son l’image de qualité et qui répondent aux aspirations des étudiants. Vous-même vous avez déclaré au cours d’un meeting qu’avec 10 milliards vous réglez tous les problèmes de l’université.
4. Une administration de qualité et performante où les seuls critères de promotion sont la compétence et l’ancienneté ;
5. Une justice réellement indépendante du pouvoir politique, qui inspire confiance à la population et qui ne soit pas être instrumentalisée par l’exécutif ;
6. L’amélioration conséquente du pouvoir d’achat des travailleurs, surtout des fonctionnaires dont les salaires sont bloqués depuis 1980 ;
7. Mettre fin à l’achat des concours de la fonction publique ;
8. La formation d’un gouvernement moins pléthorique (au plus 20 ministère) ;
9. Une meilleure accessibilité de la population aux structures sanitaires ;
10. Remettre la Côte d’Ivoire sur la voie du développement économique et humain.
A l’approche de la prochaine élection présidentielle, quel bilan faire de votre présidence ?
Je constate que vous n’avez pas honoré la confiance que les ivoiriens ont placée en vous. Bien sûr que je suis conscient que depuis le 19 septembre 2002 le pays traverse une interminable crise politique qui ne vous a pas laissé la totale liberté d’action. Mais cette situation ne saurait tout justifier.
Quelques exemples emblématiques pour illustrer ce constat :
1. L’université est devenue une zone de non droit où règne la FESCI qui tue, viole, arnaque les étudiants dans une totale indifférence. Les années universitaires sont tronquées. Les étudiants sont mal formés car les professeurs n’ont plus de motivation à exercer leur noble métier ;
2. Tous les concours d’accès à la fonction publique sont payant à des sommes faramineuses (de 300 000 fcfa à 3 millions de fcfa) ;
3. La reforme de la filière café-cacoa a ruiné les producteurs et enrichie un clan qui a fait main basse sur cette filière. Heureusement que vous avez décidé d’agir maintenant ; mieux vaut tard que jamais dit le sage ;
4. Toute l’administration est gangrenée par la corruption.
Vous êtes candidat à la prochaine élection présidentielle. Les ivoiriens peuvent vous accorder le bénéfice du doute et vous renouveler leur confiance. Mais ils souhaitent que vous vous engagiez à lutter avec fermeté et efficacité contre la corruption sous toutes ses formes et les dérives de l’administration ; à œuvrer pour une justice indépendante au service du peuple ; à un développement économique et humain qui profite à l’ensemble de la population ; à mettre fin au clientélisme et à promouvoir le mérite par le travail.
Voilà Monsieur le Président le point de vue d’un citoyen ordinaire qui vous veut du bien.
Je vous souhaite bonne chance et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !