Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mercredi 21 avril 2010

En grande difficulté énergétique, la Côte d'Ivoire vend du courrant au Burkina


La Côte d'Ivoire, confrontée depuis février à des coupures de courant, a promis mardi de fournir de l'électricité au Burkina Faso qui subit le contrecoup de la situation chez son voisin et fournisseur.

La Côte d'Ivoire va exporter dès jeudi 15 à 20 mégawatts au Burkina, indique un communiqué publié au terme d'une visite de 72 heures à Abidjan du ministre burkinabè des Carrières et de l'Energie, Abdoulaye Cissé.

Cette fourniture doit atteindre 25 à 30 mégawatts début mai pour se situer à 50 mégawatts fin juin. Les exportations sont censées reprendre début juillet leur "cours normal".

M. Cissé a appelé les deux pays à "faire des efforts communs pour surmonter (leurs) difficultés énergétiques".

La Côte d'Ivoire, qui a découvert en février la vie au rythme des délestages à la suite d'une panne dans une de ses centrales électriques, s'engage donc malgré sa "situation difficile" à respecter les termes du contrat qui la lie au Burkina.

Grâce à l'interconnexion entre les deux voisins, la Côte d'Ivoire fournit 25 mégawatts de courant depuis 2001 à la deuxième ville du Burkina, Bobo Dioulasso (ouest), et 86 mégawatts à Ouagadougou depuis décembre 2009.

Ouagadougou, Bobo Dioulasso et plusieurs autres villes de ce pays sahélien, qui reçoivent en partie l'électricité ivoirienne, subissent des délestages depuis plusieurs semaines.

Source AFP

Quelle idée de vendre du courant alors qu'on arrive pas à satisfaire sa propre consommation. Ce qui est inique dans tout çà, c'est que le gournement en signant le contrat de décembre 2009 savait que les ivoiriens allait subir la dureté d'une longue période de délestage. C'est tout simplement irresponsable.

Que les ivoiriens meurent par faute de courrant dans les hôpitaux, le pouvoir s'en fou. Que les entréprise licencient du fait du délestage, c'est le cadet de leur soucis.

Comment peut-on acheté du courant au Ghana pour essayer d'atténuer le délestage et dans le même temps en vendre ? Cela dépasse l'entendement du cytoyen.

On nous a dit que ce second délestage serait moins ressenti par la population. C'est le contraire qui se passe. Une fois de plus, on nous a menti.

Sur cette affaire de vente de courant au Burkina, le Chef de l'Etat doit des explications à la nation. Mais dans ce pays les autorités peuvent faire ce qu'il veulent car pour eux le peuple n'existe pas. Tout se résume à eux. Un point c'est tout!

vendredi 9 avril 2010

curriculum vitae de notre Afrique apres 50 ans de carriere

Objet : CURRICULUM VITAE

NOM : Continent
PRENOM : Africain
AGE : Berceau de l'humanité.
SITUATION MATRIMONIALE : Célibataire avec plus d’un milliard d’enfants.
CONTACT : Au sud de l’Europe, à l’est de l’Amérique.

Objectif : Mettre mes enfants et mes ressources à la disposition des autres pour contribuer à leurs développements.

DOMAINES DE COMPETENCE

Coups d’Etats, guerres, génocides.

ETUDES ET FORMATIONS

-Hautes études à l’ESOCE (Ecole Supérieure Occidentale de Commerce d’Esclaves).
-Hautes études à l’AFRIQUE (L’Africaine de Formation pour la Réélection des Incompétents, Querelleurs, Usurpateurs et Egoïstes).

DIPLÔMES OBTENUS

-Le MRTS (Médaille de Reconnaissance du Tirailleur Sénégalais).
-Le GPRTT (Génocide le Plus Rapide de Tous les Temps).
-Le CPRMPP (Continent le Plus Riche Mais le Plus Pauvre).
-Le CPTS (Continent le Plus Touché par le SIDA).
-Le CPDPP (Continent ou les Présidents Durent le Plus au Pouvoir).
-Le PMDDP (Premier en Matière de Détournement de Deniers Publics).
-Le CPE (Continent le plus endetté).
-Le CN (Continent ''Noir'')

EXPERIENCES

-Participation aux deux guerres mondiales.
-Mes coups d’Etats:
•1952 : Égypte, Mohammed Naguib renverse Farouk Ier
•1958 : Soudan, Ibrahim Abboud renverse Abdullah Khalil
•1963 : Congo, David Moussaka et Félix Mouzabakani renversent Fulbert Youlou
•1963 : Togo, Emmanuel Bodjollé renverse Sylvanus Olympio
•1965 : Algérie, Houari Boumédiène renverse Ahmed Ben Bella
•1965 : Zaïre, Mobutu Sese Seko renverse Joseph Kasa-Vubu
•1966 : Burkina Faso, Sangoulé Lamizana renverse Maurice Yaméogo
•1966 : Burundi, Michel Micombero renverse Ntare V
•1966 : Centrafrique, Jean Bédel Bokassa renverse David Dacko
•1966 : Nigeria, Johnson Aguiyi-Ironsi renverse Nnamdi Azikiwe

•1966 : Ouganda, Milton Obote renverse Edward Mutesa
•1968 : Mali, Moussa Traoré renverse Modibo Keïta
•1969 : Libye, Mouammar Kadhafi renverse Idris Ier
•1969 : Soudan, Gaafar Nimeiry renverse Ismail al-Azhari
•1971 : Ouganda, Idi Amin Dada renverse Milton Obote
•1973 : Rwanda, Juvénal Habyarimana renverse Grégoire Kayibanda
•1974 : Éthiopie, Aman Andom renverse Hailé Sélassié Ier
•1974 : Éthiopie, Mengistu Haile Mariam renverse Aman Andom
•1974 : Niger, Seyni Kountché renverse Hamani Diori
•1975 : République fédérale islamique des Comores, Saïd Mohamed Jaffar renverse Ahmed Abdallah
•1975 : Nigeria, Yakubu Gowon renverse Johnson Aguiyi-Ironsi
•1975 : Tchad, Noël Milarew Odingar renverse François Tombalbaye
•1976 : Burundi, Jean-Baptiste Bagaza renverse Michel Micombero
•1976 : République fédérale islamique des Comores, Ali Soilih renverse Saïd Mohamed Jaffar
•1977 : Congo, Joachim Yhombi-Opango renverse Marien Ngouabi
•1977 : Éthiopie, Mengistu Haile Mariam renverse Tafari Benti
•1978 : République fédérale islamique des Comores, Said Atthoumani renverse Ali Soilih
•1978 : Mauritanie, Mustafa Ould Salek renverse Moktar Ould Daddah
•1979 : Centrafrique, David Dacko renverse Bokassa Ier
•1979 : Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo renverse Francisco Macías Nguema
•1979 : Tchad, Goukouni Oueddei renverse Félix Malloum
•1979 : Ouganda, Yusufu Lule renverse Idi Amin Dada
•1980 : Burkina Faso, Saye Zerbo renverse Sangoulé Lamizana
•1980 : Guinée-Bissau, João Bernardo Vieira renverse Luis de Almeida Cabral
•1980 : Au Libéria, Samuel Doe renverse William Richard Tolbert
•1981 : Centrafrique, André Kolingba renverse David Dacko
•1982 : Burkina Faso, Jean-Baptiste Ouédraogo renverse Saye Zerbo
•1982 : Tchad, Hissène Habré renverse Goukouni Oueddei
•1983 : Burkina Faso, Thomas Sankara renverse Jean-Baptiste Ouédraogo
•1983 : Nigeria, Muhammadu Buhari renverse Shehu Shagari
•1984 : Guinée, Lansana Conté renverse Louis Lansana Beavogui
•1984 : Mauritanie, Maaouiya Ould Taya renverse Mohamed Khouna Ould Haidalla
•1985 : Ouganda, Basilio Olara Okello renverse Milton Obote
•1985 : Soudan, Swar al-Dahab renverse Gaafar Nimeiry
•1986 : Soudan, Ahmed al-Mirghani renverse Swar al-Dahab
•1987 : Burkina Faso, Blaise Compaoré renverse Thomas Sankara
•1987 : Burundi, Pierre Buyoya renverse Jean-Baptiste Bagaza
•1987 : Tunisie, Zine el-Abidine Ben Ali renverse Habib Bourguiba
•1989 : Soudan, Omar el-Béchir renverse Ahmad al-Mirghani.
•1990 : Libéria, Prince Johnson renverse Samuel Doe
•1991 : Mali, Amadou Toumani Touré renverse Moussa Traoré
•1992 : Algérie, le Haut conseil de securité renverse Chadli Bendjedid
•1995 : République fédérale islamique des Comores, Ayouba Combo renverse Said Mohamed Djohar
•1996 : Burundi, Pierre Buyoya renverse Sylvestre Ntibantunganya
•1996 : Niger, Ibrahim Baré Maïnassara renverse Mahamane Ousmane
•1997 : Zaïre/République démocratique du Congo, Laurent Désiré Kabila renverse Mobutu Sese Seko
•1999 : Union des Comores, Azali Assoumani renverse Tadjidine Ben Said Massounde
•1999 : Côte d'Ivoire, Robert Guéï renverse Henri Konan Bédié
•1999 : Guinée-Bissau, Ansumane Mané renverse João Bernardo Vieira
•1999 : Niger, Daouda Malam Wanké renverse Ibrahim Baré Maïnassara
•2003 : Centrafrique, François Bozizé renverse Ange-Félix Patassé
•2003 : Guinée-Bissau, Verissimo Correia Seabra renverse Kumba Yala
•2005 : Mauritanie, Ely Ould Mohamed Vall renverse Maaouiya Ould Taya
•2008 : Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz renverse Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi
•2008 : Guinée, Moussa Dadis Camara s'accapare du pouvoir à la mort de Lansana Conté
•2009 : Madagascar, Andry Rajoelina dénonce et renverse à une vitesse impressionnante le régime de Marc Ravalomanana

-2010 : Niger, Djibrilla Hamidou renverse Tandja Mamadou



AUTRES CONNAISSANCES

Analphabétisme, déscolarisation, chômage et appauvrissement.

LOISIRS

Troubles, faire beaucoup d’enfants et famine.

samedi 3 avril 2010

Palabre autour du désarmement


Le camp présidentiel en engageant cette polémique, montre une fois de plus sa mauvaise foi et son peu d’empressement à aller à l’élection présidentielle, alors tous les sondages réalisés par la Sofrès, y compris le dernier qui vient de paraître, donnent Gbagbo Laurent vainqueur dans tous les cas de figure. Alors de quoi a-t-il peur ?

Le camp présidentiel en faisant croire que le désarmement concerne uniquement les ex-rebelles fait une lecture tronquée et à son profit du quatrième accord complémentaire de Ouagadougou. Que dit cet accord ? A l’article 2 il est écrit ceci : « Les deux Parties conviennent que les textes juridiques relatifs à la Nouvelle armée nationale seront élaborés et signés au plus tard dans un délai d'un
mois à compter de la date de signature du présent Accord complémentaire. La
mise en place effective de la Nouvelle armée nationale interviendra au plus tard
un mois après l'investiture du nouveau Président de la République ». Concernant le désarmement proprement dit, les articles 3, 4 et 5 en fixent les modalités :
- Article 3: Afin de favoriser l'organisation des élections dans de bonnes conditions,
les deux Parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Cci et la
supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des
deux Forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants; des
Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au
plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Les armes recueillies seront stockées par le Cci, sous la supervision des Forces
Impartiales.
- Article 4: Afin d'accélérer la démobilisation des Ex-combattants des Forces
Nouvelles, les Parties invitent le Gouvernement à verser au Ex-combattants
démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d'un montant de cinq cent
mille (500.000) francs CFA pour solde de tout compte. En tout état de cause, la
démobilisation des ex-combattants des Forces armées des forces nouvelles (Fafn)
devra être achevée au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection
présidentielle.
- Article 5: Concernant le démantèlement des milices, les deux Parties; conviennent
d'entamer leur désarmement, le stockage de leurs armes et leur démobilisation
sous l'autorité du Cci et sous la supervision des Forces impartiales,
concomitamment avec la démobilisation des ex-combattants des Fafn. En tout état
de cause le démantèlement des milices devra être achevé au plus tard deux mois
avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Les armes recueillies seront stockées par le Cci, sous la supervision des Forces
Impartiales.
Afin d'accélérer le démantèlement des milices, les parties invitent le
Gouvernement à verser aux miliciens démobilisés une prime ou aide directe de
démobilisation d'un montant de cinq cent mille (500.000) francs CFA pour solde de
tout compte.

A la lecture de ces quelques articles, on se rend compte que toutes les conditions pour le bon déroulement du processus Ddr ne sont pas réunies. Le Ministre de la défense Amani N’Guessan vient de déclarer que l’Etat n’a pas les moyens de payer les cinq cent mille francs cfa sans rien proposer de concret ; le démantèlement des milices n’est pas effectif ; tous les textes réglementaires que le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo doit signer pour faciliter le processus Ddr ne le sont pas ; le centre de commandement intégré (Cci) qui préfigure la nouvelle armée et chargé du désarment, le stockage des armes des deux forces ex-belligérantes ainsi que la démobilisation des ex-combattants des forces nouvelles n’est pas fonctionnel.

Toute cette polémique, après l’épisode de dissolution de la Cei et du gouvernement, n’a qu’un seul objectif : c’est de retarder au maximum l’élection présidentielle que Gbagbo n’est pas sur de gagner pour qu’il puisse organiser son cinquantenaire de l’indépendance car cet évènement fait partie de sa stratégie électorale. C’est après cela qu’on pourra avoir une certaine lisibilité de l’horizon électoral ivoirien.

Si Gbagbo tient à ce que l’élection présidentielle puisse s’organiser dans les trois mois à venir, il gagnerait à créer les conditions, dans l’esprit et dans la lettre du quatrième accord complémentaire de Ouagga, pour que le processus Ddr puisse effectivement s’achevé deux mois avant l’élection présidentielle, au lieu de passer tout son temps à susciter des polémiques par son camp. Il va s’en dire le désarmement entraînera ipso facto la réunification du pays. C’est le seul grand service qu’il peut rendre à toute la Côte d’Ivoire.