Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mardi 20 juillet 2010

Le procureur Kimou innocente le ministre de l'intérieur

L’enquête ouverte en juin à la demande du président ivoirien Laurent Gbagbo sur les accusations de corruption portées par le Président de l'assemblée nationale contre le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro a innocenté, sans surprise, ce proche du chef de l’Etat. En effet, les conclusions de cette enquête ont été rendu publique ce lundi 19 juillet 2010 par un des substituts du procureur Kimou.

L’enquête a conclu que le ministre n’avait pas marchandé les places pour le concours à l’Ecole nationale de police, a indiqué devant la presse le substitut du procureur Mamadou Diakité.Il a été également blanchi des accusations de détournement de fonds destinés à l’organisation du Hajj (pélerinage musulman de La Mecque) et aux victimes des déchets toxiques déversés en 2006 à Abidjan.

Enfin, "il ne peut être reproché au ministre de l’Intérieur d’avoir perçu seul ou avec autrui, notamment le Premier ministre, la somme de dix milliards de francs CFA qui lui aurait été versée à titre de commission par la Sagem Sécurité", comme cela avait été évoqué dans la presse locale, a affirmé le substitut.

Trouver normal qu'un ministre perçoive des commissions dans un contrat passer par l'Etat de Côte d'Ivoire est une insulte faite au peuple. Ce n'est rien d'autre que de la corruption. Signer des contrats fait partir du boulot d'un ministre. Le ministre de l'intérieur n'est pas un homme d'affaire pour être remunérer pour un contrat signé. Dans quel pays sommes-nous ?

L'opération main propre que semble avoir lancé le Chef de l'Etat n'est que de la poudre aux yeux. C'est tout juste une opération de charme en cette période de processus électoral.

Les ivoiriens continueront de payer des fortunes pour les concours d'entrée à la fonction publique car le procureur vient de nous démontrer que ce que chaque ivoirien sait n'est qu'une vue de l'esprit.

Mamadou Koulibaly, le Président de l'assemblée nationale n'aura que ses yeux pour pleurer, lui l'empêcheur de tourner en rond. Par les conclusions préméditées de cette enquête on espère lui clouer le bec à jamais.

Ah ! ces refondateurs...

samedi 17 juillet 2010

Côte d'Ivoire : la presse en danger


Le procureur Kimou vient une fois de plus de s'illustrer de la plus mauvaise manière en jetant en prison trois journalistes du quotidient le Nouveau Courrier sous une fallacieuse accusation de vol de documents administratifs. Qu'est-ce que ces journalistes ont fait de si mal aux yeux de notre cher procureur ? Sinon leur travail : celui d'informer les ivoiriens.

Par cette décision, Kimou vient de faire reculer la Côte d'Ivoire de 20 ans en ce qui concerne la liberté d'expression. mais aussi de faire mentir le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo qui a crié sous touts les toits qu'aucun journaliste n'ira en prison sous son mandat. Peut-être que le costume à lui coudre par le Cef de l'Etat est trop grand pour lui. Gbagbo Laurent doit donner l'ordre à son procureur de libérer ces trois journalistes qui n'on fait que leur boulot.

Messieurs les journalistes du Nouveau Courrier vous avez le soutien du peuple et nous vous encourageons de continuer les publications concernant les résultats de cette enquête sur la filière café-cacao car les ivoiriens ont le droit de savoir comment leur argent a été volé.

jeudi 15 juillet 2010

Lu dans la lettre du continent


J'ai tenu a publié ce billet car Laurent Gbagbo est présenté comme le Président africain qui se bat pour la vérible indépendance de la Côte d'Ivoire vis à vis de la France. Ce que les tenants de cette rhétorique semblent oublier, c'est que la vérible indépendance est d'abord économique. Qu'est-ce qui fait le poids politique sur la scène internationale des pays comme la Chine, le Brésil, l'Inde et même l'Afrique du Sud ? C'est évidemment le poids économique et financier qu'ils représentent.

In La Lettre du Continent N° 592 du 14.07.2010

Paris, trésorier du régime Gbagbo

Au pays sans élection, seul le business à droit de cité. Les opérateurs français sont vent debout pour préserver leurs parts de marché sur la Lagune (plus de 15%, contre 2% en moyenne dans le reste du monde). Même les Chinois n’ont pas encore réussi à accoster à Abidjan. La France dispose en Côte d’Ivoire d’un champ tricolore de 140 filiales de grands groupes (Bolloré, Bouygues, CFAO, Boccard, Veritas, Sanofi-Aventis…) et 500 PME-PMI de droit local. Troisième débouché au sud du Sahara, le pays reste également le premier marché de la zone franc, devant le Sénégal. L’an dernier, Paris a dégagé un excédent commercial de 150 millions € grâce aux exportations de biens d’équipement. Une position qui explique un soutien massif au régime de Laurent Gbagbo, pour ne pas gripper la machine à sous. Ainsi, en février 2008, le Trésor français a accordé un prêt relais de 225 millions $ pour le remboursement des arriérés dus à la Banque mondiale. De quoi faciliter la défense du dossier ivoirien auprès de Washington. En mars 2009, deuxième décaissement majeur de Bercy : 200 millions $ pour apurer les créances de la Banque africaine de développement (BAD). Quelques mois plus tard, le Club de Paris (créanciers publics, dont la France) concédait un premier allègement de dette en libérant 455 millions $. Pour le business hexagonal, qui représente un tiers du PIB ivoirien, le meilleur est à venir, au risque de faire sauter le tabou sur l’aide liée. Sur les 6 100 milliards F CFA de la dette ivoirienne, la créance de la France atteint 2 700 milliards (5,1 milliards €) ! Un pactole qui passera en 2011 à l’ardoise magique du PPTE (pays pauvres très endettés). Une partie de l’annulation de la dette bilatérale française sera reconvertie en C2D (contrat désendettement-développement) pour des projets d’infrastructures et la relance du business français. De quoi mieux comprendre l’euphorie du ministre ivoirien de l’économie et des finances, Charles Diby Koffi, le 1er juillet à Paris, devant les hommes d’affaires français mobilisés par Ubifrance. Avec la Banque Lazard comme conseiller financier et BNP Paribas comme chef de file du Club de Londres, Diby était en lévitation au sommet de la Tour Eiffel !

mardi 13 juillet 2010

Blé Goudé s'en prend à Mamadou Koulibaly


Dans l'expression d'hier, Blé Goudé, le directeur de campagne adjoint du candidat Laurent Gbagbo chargé de la jeunesse, a cru bon, aucours d'un meeting dans le village de Ménékré situé dans la région de Gagnoa, en prenant parti dans l'affaire Tagro de s'attaquer au Président de l'assemblée nationale, Mamadou Koulibaly en ses termes : « Quand tu es un homme d’Etat de cette dimension, tu n’es pas n’importe qui, tu ne parles pas n’importe comment, tu ne dis pas n’importe quoi, n’importe où et n’importe quand. Car avant d’agir, tu dois te poser la question de savoir l’opportunité de ta déclaration ». Il poursuit sur sa lancée : « si une femme décide d’aller sur la place publique pour y exposer l’impuissance de son mari, cela signifie qu’elle a déjà apprêté ses bagages ». Cette métaphore qu’il a prise lors de ce meeting est chargée de sens et dénuée de toute ambigüité.

J'ai du mal à comprendre tous ces refondateurs qui estiment qu'une affaire qui relève de la gestion de l'Etat puisse être une affaire interne au FPI et que le peuple n'a pas le droit d'en être informé. Cette position de Blé Goudé ne surprend guerre puisque lui même est le produit de malversation. Souvenez-vous de l'affare de sa licence ilégalement acquise.

lundi 12 juillet 2010

Cote d’Ivoire Une classe politique arrogante et ingrate – Des députés inconscients et myopes




« J’ACCUSE » par Christian Félix Tapé -Le Journal de Connectionivoirienne.net

Un peuple courageux et patient mais désabusé et affaibli.

Le parlement ivoirien vient de refuser la constitution d’une commission parlementaire en vue de l’enquête qui aurait permis de trancher souverainement au nom du peuple ivoirien ce qu’il est convenu d’appeler désormais le cas Tagro. C’est un verdict qui ne peut laisser indifférente aucune conscience sensible déjà meurtrie par la crise qui frappe le pays depuis 2002. Pour une fois que l’occasion leur a été donnée de renouer honorablement avec le peuple ivoirien qui les a inconditionnellement soutenus en d’autres occasions, les députés ont réédité avec extrême désinvolture ce qu’on savait déjà d’eux, à savoir leur manque de culture civique et de volonté de démocratiser ce pays, leur préoccupation de se garantir une solide situation de rente par ces temps qui courent. Cela en toute impunité et parfaite insensibilité vers ce peuple accablé de désespoir et affaibli, affamé, mais tout de même courageux et patient. Si la classe politique est insensible, si les représentants du peuple sont ingrats, au peuple il ne reste plus qu’à tirer les leçons.

Lorsque la dissolution de l’Assemblée nationale a été hasardement insinuée et évoquée, c’est le peuple qui s’est levé comme un seul homme pour défendre ce qu’il considérait comme le symbole vivant de sa souveraineté. Même s’ils devraient être désœuvrés les députés devraient siéger au nom de la souveraineté. Ainsi avait voulu le peuple et il en fut ainsi. Ils siègent ? Ils sont payés plusieurs milliards de francs saignés par ce peuple de contribuables que ces fameux députés ne daignent pas soulager par une simple volonté de construire finalement un système transparent. Il s’agissait de démontrer une disponibilité à montrer au peuple qu’il peut compter sur ses représentants. L’esprit de clocher n’a pas malheureusement permis d’élever la hauteur de vue de ce que cette commission aurait permis d’obtenir .

L’amour de la patrie ne peut autoriser qu’on regrette de les avoir maintenus là. Mais il est au moins normal de se demander à quoi ils servent au juste ces députés, depuis 2005 ? Qui aura encore le courage de reconduire ces gens pour le représenter ? De toute façon ils n’y avaient point été maintenus par amour et attachement personnels à eux, mais parce qu’ils représentaient un symbole de la souveraineté chère au peuple. D’autres pourront faire mieux qu’eux. Et c’est ça l’unique consolation qui reste.

Il est vrai que le peuple est patient et courageux ; il est vrai que très affamé, le peuple est vulnérable. Mais attention, comme le dit la mythologie, même YROUKOU, la déesse de la patience a ses limites.

Toutefois, entretemps le peuple impuissant pourrait en cas de nécessité s’illustrer par des revirements de situation surprenants et irrationnels. Ces politiques pourraient à leur tour user des plus sophistiqués moyens de persuasion pour se maintenir à leurs postes.

Ce sera leur victoire mais ce sera malheureusement la fin de la politique.

vendredi 2 juillet 2010

Séparation des pouvoirs version refondation

Le mardi 29 juin 2010 au journal télévisé de 20h j'ai vu un reportage dans lequel le commentateur soulignait le fait que la Prémière Dame était représentée à une cérémonie par le Président du conseil constitutionnel, éminant professeur de droit et ancien directeur de l'ENA, le sieur Yao Paul N'Dré. Le conseil constitutionel est l'organe chargé de valider le résultat de l'élection présidntielle. Et dire que la Côte d'Ivoire est une république qui consacre par sa constitution la séparation des pouvoirs à savoir le pouvoir exécutif, le pouvoir parlementaire et le pouvoir judicaire. Les refondateurs ont une conception singulière de la république. On se croirait dans une ditacture.

jeudi 1 juillet 2010

Confidence pour confidence

Selon Jeune Afrique le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, aurait confié en privé, concernant l'affaire Tagro, ce qu'il pense de son Ministre de l'intétieur en ses termes "Tagro est un homme intègre, il a ma confiance" et du Président de l'assemblée nationale "je croyais le connaître, je me suis trompé". De là à penser que l'objetif visé par cette enquête est de blanchir son fidèle ministre et de discréditer Mamadou Koulibaly, qui pense déjà à se positionner comme son successeur, il n'y a qu'un pas qu'on hésitérait pas à franchir.