Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


dimanche 21 novembre 2010

Des raisons de ne pas voter pour Gbagbo

Le candidat-Présidnet Laurent Gbagbo et le Fpi ont choisi d’instrumentaliser la haine et la rancœur des ivoiriens par la projection de films dans les quartiers d’Abidjan et les villes de l’intérieur. Ces films montrent les atrocités de la guerre. Quel objectif le camp présidentiel veut atteindre à travers la projection de ces films ? Quel message le Fpi veut transmettre aux ivoiriens à travers ces projections de film ? Au lieu de chercher à diviser les ivoiriens, à rependre insidieusement comme un cancer le venin de la haine dans la société ivoirienne, le camp présidentiel gagnerait à employer toute son énergie à expliquer aux ivoiriens le programme de gouvernement de son candidat et que Gbagbo Laurent, comme le clame une de ses affiches de campagne, est réellement l’homme de la situation, c’est-à-dire un homme capable de se lever au dessus des clivages politiques, ethniques et religieux et de se conduire en Homme d’Etat qui puisse réconcilier et rassembler les ivoiriens autour d’un idéal commun : Bâtir une nation de tolérance, d’hospitalité, de paix et de prospérité qui sont les valeurs essentielles de l’houphouétisme.

Le seul moyen de mettre fin à la violence et à la brutalité dont parle le candidat du Fpi dans ces meeting, c’est de rétablir la justice sociale, l’équité, l’excellence et le mérite par le travail ; c’est de donner du travail aux millions de jeunes oisifs proies faciles à instrumentaliser. Cela passe par une économie dynamique, innovante et créatrice d’emplois.

C’est ce contrat social que le candidat du Rhdp propose aux jeunes, aux femmes et à tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire.

Comment Gbagbo Laurent dont l’action politique depuis 1990 s’est nourrie de la brutalité et de la violence compte-il y mettre fin ? Alors qu’il a été incapable de le faire pendant ses dix ans de pouvoirs. Souvenons-nous du boycott actif, des escadrons de la mort (des assassinats politiques sans enquête), du meurtre du journaliste de Rfi, de la disparition de Kiefer, de l’assassinat manqué de l’inspecteur d’Etat qui avait produit u n rapport sur la filière café-cacao dénonçant les nombreux détournements de cette filière…

Comment Gbagbo Laurent compte-il mettre fin à cette violence et à cette brutalité dont-il parle, quand il a été incapable de mettre fin à celles de la Fesci dans nos universités, dans nos lycées et collèges ? La Fesci, cette organisation mafieuse créée par le Fpi a pris l’Ecole ivoirienne en otage et érigé la violence en mode de fonctionnement. La Fesci tue, viole sans que son mentor, Gbagbo Laurent, ne réagisse. Depuis les dix ans de pouvoir du candidat du Fpi aucune enquête n’a été ouverte sur les nombreux crimes de la Fesci. La Fesci n’est rien d’autre que la face visible de l’iceberg que constitue le Fpi. Souvent, à entendre Gbagbo Laurent, j’ai l’impression qu’il pense qu’il est toujours dans l’opposition.

Mettre fin à cette violence politique que le Fpi a insidieusement semé dans l’esprit des ivoiriens tel un cancer, ne se résume pas à battre Alassane au second tour de la présidentielle. Si le candidat du Fpi est malheureusement élu au soir du 28 Novembre 2010 et qu’il reconduit la même gouvernance, cette violence persistera et la Fesci continuera de régner en maître absolu sur l’Ecole ivoirienne, devenue une Ecole de médiocrité depuis l’avènement du Fpi au pouvoir. Le plus grand échec politique de Gbagbo Laurent est l’Ecole ivoirienne.

samedi 13 novembre 2010

Deuxième tour de la présidentielle : danger à l’horizon ?

L’élection présidentielle reportée depuis 2005, a finalement eu lieu le 31 Octobre 2010 dans le calme, l’ordre et la discipline démontrant ainsi l’esprit démocratique et la maturité des ivoiriens. Une élection historique avec un taux de participation record de plus de 83 %. Le verdict des urnes a décidé d’un deuxième tour qui opposera le Président sortant, le candidat de Lmp Gbagbo Laurent, arrivé en tête avec plus de 38% de voix au candidat du Rdr, investit candidat du Rhdp avec plus de 32%, faisant ainsi de Henry Konan Bédié du Pdci, son allié arrivé en troisième position avec plus de 25 %, le faiseur de roi. Ces résultats, malgré des disfonctionnements, viennent d’être certifié par l’Onuci qui selon son représentant ne sont pas de nature à modifier les résultats des urnes, jugés conforme à la réalité.

Avec la caution de la communauté internationale, le deuxième tour de l’élection présidentielle a été fixé au dimanche 28 Novembre 2010. C’est une première en Côte d’Ivoire. Délai d’une semaine réclamé par la Cei pour corriger les disfonctionnements constatés lors du premier tour.

Ce deuxième tour est considéré par certains observateurs de la vie politique ivoirienne comme étant à haut risque. Je suis d’avis avec eux. Le Fpi de Laurent Gbagbo et le Rdr d’Alassane Ouattara sont les deux partis politiques qui ont les militants les plus violents. Souvenons-nous de l’irruption des machettes sur le campus conséquence de l’éclatement du front républicain (Fpi-Rdr), ainsi que des violences qui ont suivi l’élection présidentielle d’Octobre 2000 et de celles qui ont émaillées les différentes étapes du processus électorales (les audiences foraines et le contentieux électoral). Aussi la résurgence de manière sournoise de la rhétorique de l’ivoirité du fait du camp présidentiel risque d’alourdir l’atmosphère du second tour de l’élection présidentielle. A force de répéter et de marteler l’expression « candidat de l’étranger » en parlant d’Alassane Ouattara, on glisse facilement vers Alassane étranger, réduisant ainsi le second tour de la présidentielle en un duel entre Gbagbo l’ivoirien et Alassane l’étranger. Les ivoiriens sont fatigués de ce débat malsain qui depuis 1993 comme un cancer a profondément divisé la nation ivoirienne et alimenté toues les crises politiques et militaires que connaît la Côte d’Ivoire depuis une vingtaine d’années. Conséquence, l’économie ivoirienne est en lambeau. Il faut absolument sortir de ce cercle vicieux parce que les ivoiriens sont fatigués.

Les Ivoiriens veulent sortir du marasme économique, de la misère. Ils veulent la paix, la fin de l’impunité, la restauration du mérite et de l’excellence. Ils veulent le développement, la prospérité et la justice. Ils veulent être mis au travail. Ils cherchent un homme qui peut être devant eux pour réaliser ces rêves, pour refaire de la Côte d’Ivoire un pays stable et prospère. Les Ivoiriens se moquent de la couleur ou de l’ethnie de celui qui recréera les conditions du sursaut ivoirien, les conditions d’une Côte d’Ivoire démocratique, prospère et paisible. Les ivoiriens ont besoin d’un Président qui se départisse des clivages ethniques, régionalistes, religieux et du clientélisme politique. Un Président capable de se conduire en homme d’Etat plutôt qu’en chef de clan. Le choix des électeurs, qui sont face à leur destin et qui ont la lourde responsabilité historique d’écrire une nouvelle page de leur histoire, doit se fonder sur des valeurs ci-dessus énumérées.

Le plus grand danger qui plane sur ce second tour, c’est la proclamation des résultats. Quelle sera l’attitude de celui qui va perdre ? Aura-t-il suffisamment de sagesse et de grandeur politique pour reconnaître sa défaite et mettre ainsi fin à la grande souffrance des ivoiriens ? Quelle sera l’attitude des Fds, des milices de l’ouest (pro-Gbagbo) et des Fn (pro-alassane) quand on sait que le désarmement n’a pas été effectif. Est-ce que l’Onuci et les forces dites impartiales ont la capacité de prévenir ou de faire face à toute velléité de reprise des combats en cas de contestation des résultats proclamés par la Cei ?

Je lance un appel solennel, en tant que patriote (au sens noble du terme), à tous les ivoiriens qui estiment avoir suffisamment souffert de cette crise à prendre leur distance définitive de tout candidat qui ne reconnaîtra pas le résultat des urnes et qui appellerait la population à descendre dans la rue. Pour nous les électeurs, notre slogan de ce deuxième tour de l’élection présidentielle doit être : JE VOTE, C’EST LA FETE !

Que la sagesse habite les deux camps !