Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent
Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…
Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010
vendredi 26 août 2011
Gratuité des soins : du rêve au cauchemar
Au lendemain de l’indépendance, la Côte d’Ivoire avait fait le choix, dans sa politique sanitaire, de la gratuité des soins (consultation, médicaments et examens paramédical). Cette politique a été possible grâce à une forte croissance économique soutenue par le café et le cacao. On parla alors de miracle économique. Mais, la crise économique du milieu des années 80 va contraindre la Côte d’Ivoire, sous la pression des bailleurs de fonds (FMI et Banque mondiale), à abandonner cette politique de haute portée sociale au début des années 90. La Côte d’Ivoire va alors opter pour le recouvrement des frais de santé à des tarifs accessibles.
Lorsque Alassane, vainqueur de la présidentielle de 2010 prend les reines du pouvoir après une terrible guerre post-électorale, il décide, dans la précipitation et sans avoir cerné tous les contours d’une telle décision, d’instaurer la gratuité des soins dans tous les établissements sanitaires publiques pour une période de deux mois. Cette décision de haute portée sociale pour soulager un temps soit peu les populations qui ont énormément souffert lors de la crise post-électorale qui a connu son dénuement par une guerre d’un mois aurait du être mieux préparée, semble devenir définitive. Cette mesure qui devait soulager les populations démunies est entrain de se transformer en cauchemar. Elle produit l’effet contraire : celui d’alourdi la facture sanitaire des populations et d’enrichir le privé qui finalement en est le principal bénéficiaire. En effet, la plupart des services médico-techniques des CHU et des hôpitaux sont formés (imagerie médicale et laboratoire) ; les blocs opératoires d’un nombre important de formations sanitaires sont fermés par manque d’oxygène ; pratiquement plus de médicaments dans les hôpitaux. On se dirige inéluctablement vers la paralysie du système sanitaire ivoirien si cette politique perdure dans ces conditions d’un manque criard de financement.
La Côte d’Ivoire post-crise où tout est à réhabiliter ou à reconstruire, où on prévoit un déficit du Pib d’environ 6% en 2011 peut-elle se permettre le luxe d’une politique de gratuité des soins ? Je crois qu’une politique sanitaire intelligente, dans la situation d’urgence actuelle de la Côte d’Ivoire, devrait être axée sur la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires existantes et la mise en place d’une assurance maladie. Cette assurance maladie aura l’avantage de permettre à toutes les populations de recevoir des soins de qualité et permettre le financement du système sanitaire. Le gouvernement doit avoir le courage de reconnaître qu’il est dans l’incapacité d’assurer comme il se doit le financement de cette politique de gratuité.
Lorsque Alassane, vainqueur de la présidentielle de 2010 prend les reines du pouvoir après une terrible guerre post-électorale, il décide, dans la précipitation et sans avoir cerné tous les contours d’une telle décision, d’instaurer la gratuité des soins dans tous les établissements sanitaires publiques pour une période de deux mois. Cette décision de haute portée sociale pour soulager un temps soit peu les populations qui ont énormément souffert lors de la crise post-électorale qui a connu son dénuement par une guerre d’un mois aurait du être mieux préparée, semble devenir définitive. Cette mesure qui devait soulager les populations démunies est entrain de se transformer en cauchemar. Elle produit l’effet contraire : celui d’alourdi la facture sanitaire des populations et d’enrichir le privé qui finalement en est le principal bénéficiaire. En effet, la plupart des services médico-techniques des CHU et des hôpitaux sont formés (imagerie médicale et laboratoire) ; les blocs opératoires d’un nombre important de formations sanitaires sont fermés par manque d’oxygène ; pratiquement plus de médicaments dans les hôpitaux. On se dirige inéluctablement vers la paralysie du système sanitaire ivoirien si cette politique perdure dans ces conditions d’un manque criard de financement.
La Côte d’Ivoire post-crise où tout est à réhabiliter ou à reconstruire, où on prévoit un déficit du Pib d’environ 6% en 2011 peut-elle se permettre le luxe d’une politique de gratuité des soins ? Je crois qu’une politique sanitaire intelligente, dans la situation d’urgence actuelle de la Côte d’Ivoire, devrait être axée sur la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires existantes et la mise en place d’une assurance maladie. Cette assurance maladie aura l’avantage de permettre à toutes les populations de recevoir des soins de qualité et permettre le financement du système sanitaire. Le gouvernement doit avoir le courage de reconnaître qu’il est dans l’incapacité d’assurer comme il se doit le financement de cette politique de gratuité.
mardi 2 août 2011
Côte d'Ivoire : Ouattara limoge Brou Aka de la Côte d'Ivoire : Ouattara limoge Brou Aka de la direction de la RTI
Rendu public dimanche, le limogeage inattendu de Pascal Brou Aka de la direction générale de la Radio télévision ivoirienne (RTI, média public) est diversement apprécié en Côte d’Ivoire. Son entourage n’hésite pas à dénoncer "une mesure injustifiée".
« Cette décision est la conséquence de graves dysfonctionnements observés dans la gestion quotidienne de la RTI. Ces dysfonctionnements ont atteint leur paroxysme le samedi 30 juillet dernier. En effet, la direction générale de la RTI n'a dépêché aucune équipe de reportage pour assurer la couverture du retour du président de la République de sa visite aux États-Unis d'Amérique ». Telle est la raison officielle avancée par le ministre de la Communication, Coty Souleïmane Diakité, pour justifier le limogeage de Brou Aka.
Lu dimanche sur les ondes de la Télévision de Côte d’Ivoire (la TCI de Alassane Ouattara qui fait office de média national), un communiqué laconique du gouvernement annonce le remplacement de Brou Aka par son adjoint, Lazare Aka Sayé, en qualité de DG par intérim. La surprise est totale tant le professionalisme du journaliste qui avait animé le débat historique entre Gbagbo et Ouattara dans l'entre-deux tours de la présidentielle de 2010 est reconnu.
Pascal Brou Aka, ex-présentateur vedette très apprécié du public, avait été nommé à la tête de la RTI par Alassane Ouattara lui-même, en pleine crise postélectorale. Interrogé par jeuneafrique.com, l’intéressé a préfèré conserver le silence jusqu’à l’issue de la cérémonie de passation des charges prévue mardi au siège de la RTI à Cocody (commune d’Abidjan).
"L'indépendance de Brou était gênante"
L’un de ses proches, qui a souhaité gardé l’anonymat, dénonce « une mesure injustifiée. (…) Le protocole d’État, malgré les sollicitations, n’a donné aucune précision sur la date et l’heure d’arrivée du président. À preuve, aucun média n’était à l’aéroport », argumente-t-il. Pour lui, l’explication du limogeage est à chercher du côté de l’indépendance de Brou. « Ces derniers jours, les téléspectateurs ont pu voir des reportages décrivant le quotidien difficile des Ivoiriens. C’est cela qui, manifestement, gênait le pouvoir », avance-t-il.
Pour le journaliste franco-ivoirien Serge Bilé, l’affaire pose le problème de la libéralisation de l’espace audiovisuel. « Il est temps, affirme-t-il, qu’on libéralise l’audiovisuel ivoirien, pour que les journalistes, les rédacteurs en chef, et les directeurs aient enfin l’opportunité et le courage de faire leur travail en toute liberté, en prenant la mesure, eux-mêmes, de ce qui est important à filmer et à montrer au public qui les jugera et les sanctionnera ».
01/08/2011 à 19h:18 Par André Silver Konan, à Abidjan sur Jeuneafrique.com
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