Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent
Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…
Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010
dimanche 17 mai 2009
Election présidentielle Encore une date pour la forme ?
Le dimanche 29 novembre 2009 prochain, les Ivoiriens iront aux urnes pour élire leur futur président de la République. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres du jeudi dernier après analyse des propositions de la Commission électorale indépendante (CEI). Cette structure ayant suggéré l’intervalle du 11 octobre au 06 décembre 2009 pour le premier tour du scrutin présidentiel. Dans 6 mois donc, la Côte d’Ivoire verra les élections. Promesse de Beugré Mambé, président de la CEI et son équipe estimant en l’état actuel de la situation que ces scrutins peuvent s’organiser dans le délai fixé. L’on ne peut douter de la bonne foi qui a animé les commissaires de la CEI pour le choix de cette échéance. Cependant, beaucoup de préalables fondent à émettre des réserves sur la possibilité de tenir ce pari. Certes le contexte a évolué avec les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs, mais rien n’a bougé sur le front militaire. Le pays reste divisé, tenu par deux armées répondant toujours à des commandements différents. Le redéploiement et le transfert d’autorité à l’administration préfectorale reste un casse-tête chinois. La sécurisation des élections continue d’alimenter les polémiques. Sans oublier les mauvais démons des politiques, qui se donnent déjà rendez-vous sur les listes électorales provisoires au terme des enrôlements, pour se réveiller. En principe, d’ici au 29 septembre, on devra avoir fini avec le désarmement pour une pacification totale du territoire sous le seul commandement du Centre de commandement intégré dirigé par le colonel Nicolas Kouakou. Il ne devrait plus exister alors d’armée forces nouvelles. Tous les ex-combattants de l’ex-rébellion étant censés avoir été cantonnés après remise de leurs armes aux forces impartiales commises pour la tâche. Il n’y a aucun leurre, à la vérité, à pouvoir exécuter toutes ces opérations. Cependant, les autorités ivoiriennes elles-mêmes ne le cachent pas. Elles ont des difficultés. Les caisses de l’Etat sont vides. Mêmes les opérations d’enrôlement peinent à aller jusqu’à leur terme pour les mêmes raisons. Jusqu’à ce jour, la Sagem, l’un des opérateurs en la matière, attend des dizaines de milliards pour remettre ses agents sur le terrain, notamment à l’étranger où il n’y a aucune lisibilité à ce jour sur le début desdites opérations. Sur quoi l’Etat a-t-il compté pour fixer la date du 29 novembre ? Sur la contribution de la communauté internationale ? Difficile de se fier à ces bienfaiteurs dont toutes les promesses sont restées un vœu pieux. Où va-t-on alors trouver les moyens pour tenir le pari du 29 novembre ? Pourquoi Beugré Mambé, qui n’a point voulu proposer d’échéance avant d’avoir reçu les moyens de sa politique, a-t-il finalement cédé au fétichisme des dates ? L’on se souvient encore d’avril 2008 où sous la pression de la communauté internationale, le même scénario a conduit à la fixation du délai du 30 novembre expiré il y a 6 mois sans que la moitié des opérations pour penser à des élections ait été exécutée. Encore une date pour la forme cette année, juste pour contenter ceux qui les réclament et faire baisser un tant soit peu la pression ? Tout porte à le croire, car le pari du 29 novembre 2009 ne s’annonce pas facile pour Gbagbo et Soro. Surtout qu’on ne peut encore prévoir les derniers tours de mains dans les besaces des politiques rivés sur des calculettes.
Félix D.BONY (L'inter)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire