Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent
Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…
Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010
lundi 11 avril 2011
Côte d'Ivoire : en état d'arrestation, Simone et Laurent Gbagbo se trouvent au Golf Hôtel
Fin de partie pour l’éternel opposant à Houphouët-Boigny, qui a cru pouvoir se maintenir au pouvoir malgré la volonté démocratique des Ivoiriens et l’intervention de la communauté internationale à travers l’ONU. Laurent Gbagbo a été arrêté ce matin avec son épouse Simone et son fils Michel par les soldats d'Alassane Ouattara avec un soutien massif des Casques bleus et de la force française Licorne.
Sa chute est aussi brutale que surprenante. Alors qu’on pensait que Laurent Gbagbo pouvait tenir des semaines, voire des mois, le blocus des Forces de Ouattara, il a été arrêté ce lundi à la mi-journée, vraisemblablement grâce aux forces de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire dont des soldats français de la Force Licorne sous mandat de l’ONU, dans la résidence présidentielle où il s’était réfugié depuis le vendredi 1er avril [suivre la couverture des événements en direct, ici].
Le porte-parole parisien de Laurent Gbagbo, Toussaint Alain, a affirmé que le président sortant avait été arrêté par des forces spéciales françaises. De fait, des blindés français et de l'ONUCI avaient auparavant pénétré dans le secteur de la résidence présidentielle, après des frappes aériennes intenses au cours des dernières 48 heures. Mais une source diplomatique française a aussitôt démenti l'assertion de M. Alain.
Polémique sur le rôle de la France
« M. Gbagbo a été arrêté par les troupes de M. Ouattara, c'est vrai, mais pas par les forces spéciales françaises, qui ne sont pas rentrées dans l'enceinte de la résidence », dont les bâtiments auraient été « partiellement détruits » par les tirs de l’ONU pendant le week-end et ce lundi matin, selon Charles Blé Goudé et Ahoua Don Mello.
« M. Gbagbo se trouve actuellement entre les mains des troupes fidèles à M. Ouattara », a précisé la source française, confirmant l’information donné par un porte-parole du président Alassane Ouattara, qui avait par ailleurs affirmé que l’épouse du président sortant se trouvait à ses côtés. Elle « va bien », a ajouté l’ambassade de France. Selon Anne Ouloto, porte-parole de Ouattara, l'ex-couple présidentiel se trouve au Golf depuis 13 heures locales et GMT.
Dans les premières images diffusées de lui par la TCI, la télévision de Ouattara, Laurent Gbagbo porte une chemise Pathéo comme à son habitude. Guillaume Soro assure de son côté que le président sortant a déjà vu un médecin.
Joint par France24, Ahoua Don Mello, le porte-parole de Laurent Gbagbo, a déclaré que ce dernier « avait demandé à ses partisans de ne pas livrer bataille contre la force Licorne, car il n'est pas en guerre avec la France », qui « a outrepassé son mandat », selon lui. Un mandat conféré par l’ONU lui demandant notamment, à travers la dernière résolution 1975 du 30 mars, de tout mettre en oeuvre pour protéger les civils.
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