Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 20 mai 2011

Crise post-électorale : ADO écrit à la CPI


Le Président ivoirien Alassane a adressé début mai un courrier au Procureur du CPI Moreno O’Campos pour enquêter sur les crimes les plus graves qui ont été perpétrés depuis le 28 Novembre 2010, date du second de l’élection présidentiel en Côte d’Ivoire.
Cette décision est une excellente chose pour la jeune démocratie ivoirienne, mais surtout pour le processus de réconciliation nationale. La CPI est une institution reconnue pour son impartialité et sa crédibilité. Le Président Alassane en saisissant le Procureur du CPI, estime que la justice ivoirienne n’est pas indiquée pour connaître ce genre de crimes. En prenant cette décision, le Président ivoirien est certainement conscient que dans nos démocraties naissantes, l’indépendance et la crédibilité de la justice est problématique. La justice est un instrument de « destruction massive » dont le pouvoir politique se sert pour réduire le champ de la liberté d’expression.

L’organisation actuelle et le fonctionnement de la justice ivoirienne ne garantissent pas l’indépendance dont les juges ont besoin pour rendre des décisions dans la sérénité et en leur âme et conscience sans être l’objet de menaces de sanctions administratives. Le Président Alassane a inscrit dans son programme de société de construire une justice indépendante, impartiale et efficace et d’instaurer de nouvelles relations entre la justice et les justiciables.
Nous sommes impatients de voire jusqu’où le Président de la République, qui sera investi le samedi 21 mai 2011, est capable de mener cette reforme pour que la justice ivoirienne devienne véritablement indépendante, crédible et transparente et au service du peuple.

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