Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mercredi 3 décembre 2008

Sidiki Konaté est tombé sur la tête?


Sidiki Konaté, porte parole des forces nouvelles et ministre du tourisme et de l'artisanat, lors d'une conférence de presse organisée mercredi 02 Décembre 2008, a prévenu que "des jours sanglants" s'annonçaient sur le pays qui est engagé dans un difficile processus de sortie de crise, affirmant détenir "des preuves palpables d'un coup d' Etat en préparation contre Soro Guillaume leur secrétaire général et Premier Ministre." Selon Sidiki Konaté "Ce qui se passe, c’est que des anciens soldats des Forces nouvelles sont en train d’être transportés à Abidjan…pour tirer sur l’avion du Premier ministre ou sur son cortège" et que les auteurs présenteraient cette attaque comme "le prolongement à Abidjan d’un règlement de comptes entre les membres des Forces nouvelles." Faisant ainsi allusion à l'attaque d'une d'une de leur garnison par des dicidents qualifiés de pro IB ( Ibrahim Coulibaly) courant novembre 2008.

Pour les rebelles, le cerveau de ce complot n'est autre que monsieur Aphing N'Guessan, Président du FPI, qui lors d'une conférence de presse organisée le 26 Novembre 2008, faisait du désarmement et du rétablissement de l'autorité de l'Etat sur la partie du pays sous conrtôle rebelles un préalable à l'organisation d'élections crédibles. Par conséquent, ils demandent le retrait des ministres FPI du gouvernement et en font un préalable à la poursuite du processus de paix.

Cette malheureuse et irresponsable sortie de Sidiki Konaté indique tout simplement que les responsables des rebelles n'ont pas l'entière contrôle de leurs éléments mais aussi qu'ils n'ont aucun intérêt que ce processus aille à son terme, craignant des règlements de comptes post-crises de la part de certains de leurs éléments à qui ils ont promis monts et merveilles pour les enrôlés. Ils sont donc dans leurs logiques de tous essayés pour retarder voir empêcher le processus de sortie de crise. Pour combien de temps?

L'autre signataire des accords politiques de Ouagadougou, si sa volonté est qu'on sorte de cette crise, doit mettre la pression sur son Premier Ministre pour que le désarmement des rebelles mais aussi des milices pro-gouvernementales et la réunification du pays deviennent une réalité pour qu'enfin des élections crédibles soient organisées.

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