Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mercredi 4 mars 2009

An II de l'accord politique de Ouaga (APO)


Après deux ans d'application de l'Apo dont la signature le 4 mars 2007 avait redonné espoir à tout un peuple, quel bilan pouvons nous faire?

Le processus d'identification et d'enrôlement a débuté avec beaucoup de pesanteurs. Pesanteurs politiques avec son lot de suspicions de fraudes; pesanteurs financières qui font que le processus s'éternise. Dans l'état actuel des choses il serait hasardeux de dire quand ce processus, capital pour des élections transparentes, prendra effectivement fin.

Le processus DDR est en souffrance pour des problèmes de financement selon les services du Premier Ministre.

Le désarmement des milices pro-Gbagbo piétine.

L'unicité des caisses et la disparition des com-zones a du plomb dans l'aile malgré la signature du 4ème accord additionnel.

Finalement l'Apo qui aurait du sortir la Côte d'Ivoire de cette crise depuis belle lurette avance à pas de tortue. Ce qui nous amène à nous interroger sur la sincérité des acteurs politiques quand à leur volonté d'aller aux élections. Députés, maires, présidents de conseils généraux, nombreux sont ceux qui n'ont aucun intérêt de nouvelles élections au risque de perdre leurs juteux postes. 

Les ivoiriens sont fatigués. Les travailleurs sont impatients de voir leur situation sociale s'améliorer. Le front sociale rentre en ébullition. Hier la grève des cadres supérieurs  et des agent techniques de santé pour promesse non tenue par le gouvernement. Ils observent une trêve avec une possible reprise si leurs préoccupations ne sont pas satisfaites . Aujourd'hui la quasi totalité des lycées et collèges sont fermés. 

Le gouvernement a intérêt à se pencher sérieusement sur les préoccupations légitimes des fonctionnaires afin d'éviter un embrasement généralisé du front social. Ce qui pourrait leur être fatal. La situation sociale très difficile des ivoiriens doit faire prendre conscience à Gbagbo et Soro de l'urgence de l'élection présidentielle pour éclaircir l'horizon assombri par ces années de crises.
C'est que attendent les bailleurs de font et les investisseurs pour relancer l'économie ivoirienne créatrice d'emplois et de richesses pour un mieux être de la population.

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