Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mercredi 24 mars 2010

Le brave et les bandits ?



Le mardi 23 mars 2010 s’est déroulée à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny de Port-Bouët, la pose de la première pierre de l’Hôtel international Onomo, Laurent Gbagbo déclare : «comme depuis un moment je n’ai pas parlé, je ne vais pas parler longtemps. Mais certains peuvent se poser des questions sur les débats qui ont lieu sur la sortie de crise. Vous savez, je suis très fatigué. Donc la nuit avant de dormir, je regarde beaucoup les films surtout les films westerns sur DVD. J’ai achevé totalement une série de films. Ces films je les regarde vers 2 à 3 heures du matin puis je m’endors. Mais il est bien de savoir que ces films sont conçus de la même façon.....Mais n’oubliez pas que dans les films westerns, les grandes batailles ne s’engagent qu’à la fin du film. Quand les uns et les autres parlent, crient et se renvoient la balle c’est qu’on est à la fin du film. On-est-à-la-fin-du-film ».
Ce que le Chef de l'Etat ne dit pas, c'est que ces films werstern se terminent toujours dans la violence : le sang coule, il y a des morts. Aussi, dans un film werstern il y a un brave, des bandits et parfois des indiens. Et le brave gagne toujours. Alors qui est le brave ? Certainement lui.

samedi 20 mars 2010

Gbagbo commande un Falcon 900 à… 13 milliards de F.CFA !


Gbagbo achète un avion privé à plus de… 13 Milliards de F.CFA ! (oui, vous avez bien lu). Alors que la population ivoirienne dort dans le noir, il y a pénurie d’eau à Abidjan et dans plusieurs villes ivoiriennes, deux Ivoiriens sur quatre n’ont pas deux repas par jour… L’information – très confidentielle – a été dévoilée par la Lettre du Continent n°583.

Démentie par la présidence ivoirienne, l’info a été reprise et confirmée par la Lettre du continent dans sa dernière édition n°584 en date du 18/03/2010 sous le titre de « Ô mon beau Falcon ! »

Le Président Laurent Gbagbo aurait passé commande d’un Falcon 900 (de seconde main) pour la bagatelle somme de 20 millions d’Euros dont 4 millions de commission. Cet avion hyper luxueux transportant 12 à 14 passagers viendra s’ajouter à la flotte présidentielle, déjà riche de deux vieux Grumman (certes) achetés au temps d’Houphouët-Boigny (le Fokker 100 présidentiel est toujours hors d’usage, après l’auto( ?) attentat contre le Premier ministre ivoirien Soro Guillaume à Bouaké, en juin 2007).

Ce «bijou», dont rêve aussi le centrafricain Bozizé, pourrait être livré en juin prochain, c’est-à-dire à peine un mois avant le cinquantenaire de la Côte d’Ivoire (le 7 août 2010), une célébration à laquelle l’Historien-Président tient. Avec une telle dépense de prestige que d’aucuns pourraient qualifier de «folie», au moment où la Commission électorale indépendante (CEI) manque de façon criarde de moyens financiers ; l’on pourrait déduire que les élections, ce n’est pas pour demain la veille. Et que Laurent Gbagbo compte bien se maintenir au pouvoir…

La Rédaction de Connectionivoirienne.net

vendredi 5 mars 2010

A quand le bout du tunnel ?

La CEI rétablie mais pas encore fonctionnelle, le gouvernement au grand complet depuis hier. Cette crise née de l’affaire des 429 000 personnes issues du croisement interne de la CEI, version Beugré Manbé et de la double dissolution de la CEI et du gouvernement par le Président candidat Laurent Gbagbo, aura retardé le processus électoral de plus d’un mois. Est-ce la dernière crise ? Je n’en suis pas sûr.

Deux autres bombes à retardement attendent les ivoiriens. La première est prête à exploser. Nous avons eu un avant goût ; un avant goût meurtrier avec sont lot d’édifices publiques saccagés avant qu’il ne soit suspendu par le Chef de l’Etat et son Premier Ministre. Je veux parler du contentieux judiciaire. Le FPI est convaincu que la liste de 5 300 000 personnes croisées positivement est truffée de fraudeurs. Le camp présidentiel tient donc à épurer cette liste par des radiations massives. Ce que l’opposition au sein du RHDP est prête à contester même dans la violence. Toute cette tension parce que les juges sont soupçonnés de rouler pour le camp présidentiel car le poste est en jeu. La preuve les substituts du procureur de Divo et de Sinfra ont reçu une nouvelle affectation par un décret pris par le Chef de l’Etat sans l’avis du ministre de la justice. Leur faute qui a mis le grand manitou dans tous ses états est d’avoir jugé irrecevable des requêtes en radiation présentées par son camp. Cette bombe risque de faire beaucoup de dégâts si les protagonistes ne se mettent pas autour d’une table pour trouver un consensus sur le listing électorale.

La deuxième bombe concerne le désarmement et la réunification du pays. L’accord complémentaire 4 de Ouaga stipule que le désarmement doit s’achever deux mois avant l’élection présidentielle. A quelle étape se trouve le processus de désarmement ? Mystère. La mise en place du centre de commandement intégré (CCI), le préforma de la nouvelle armée, piétine. Du com’zone et du corps préfectoral, on ne sait pas qui est le véritable responsable des villes de la zone ex-rebelle. L’unicité des caisses est loin d’être une réalité. Cette situation constitue un argument pour le camp présidentiel qui pourra s’en servir après la bataille du listing électoral.

En tant qu’observateur la vie politique de la Côte d’Ivoire, le constat que je fais du processus électoral, médicament magique qui nous sortira de la crise, est qu’à chaque étape de ce processus il y a trouble. Le début des audiences foraines s’est fait dans la violence. Violence provoquée par le camp présidentielle. Ce qui entraîna la chute du gouvernement Banny et l’avènement de l’accord politique de Ouaga. On pensait qu’avec ce nouvelle accord signé entre le camp présidentiel et les rebelles qui consacra Soro Guillaume premier ministre et présenté comme un model, les violences et sans l’implication de l’ONU, la violence était derrière nous. On dit souvent que chasser le naturel, il revient au galop. A peine commencé, l’identification et l’enrôlement connu sont lot de violences avec des sites saccagés et des valises de la SAGEM volées par des partisans de gbagbo Laurent.

L’APO a eu trois ans hier. Prévu à sa signature pour mettre fin aux souffrances des ivoiriens dans un délai de dix mois par l’organisation d’élection présidentielle dans la transparence, trois ans après les ivoiriens ont du mal à voir le bout du tunnel. La mauvaise fois des hommes politiques, la peur de perdre l’élection présidentielle avec tous les privilèges de cette fonction, la course effrénée à l’enrichissement illicite dans cette situation (la mangeocratie) dont les seules victimes sont ceux qui n’ont pas accès au partage du gâteau et ce sont les plus nombreux constituent les principaux obstacles au bon déroulement du processus électoral.

Attention au jour, si vous n’organisez pas les élections, où le peuple comme un seul homme, exaspéré, vous dira, vous les dirigeants politiques, ça suffit. Il est temps que vous oubliez vos petites personnes, il est temps que vous pensez pour une fois de votre vie au peuple.