Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 29 août 2008

30 Novembre 2008: est-ce possible?

Nous sommes à trois mois de la date fixée pour les élections présidentielles; les nuages qui épaississent l'horizon de ces élections ne se sont pas encore dissipés:
  1. Le processus d'identification qui permettra aux ivoiriens d'avoir enfin une carte d'identité et leur carte d'électeur n'a toujours pas débuté;
  2. Le désarmement des rebelles n'est pas encore terminé et le peuple n'est pas du tout informé sur l'évolution de ce processus. Quand à celui des milices de l'ouest de la Côte d'ivoire, c'est silence radio;
  3. Le gouvernement se paye le luxe de s'offrir au compte des contribuables quinze jours de congé alors que le processus électoral a du plomb dans l'ail et que la tenue des élections devient hypothétique;
  4. Le financement du processus de sortie de crise par les bailleurs de fonds n'est pas totalement effectif. Ce qui expliquerait le lancement de ce dernier emprunt obligataire à grand battage médiatique.
  5. Il semble avoir encore des blocages politiques sur la procédure d'identification; ce qui expliquerait la position du Chef de l'Etat, lors de sa visite à Séguela, en annonçant que les cartes d'identité seront délivrées après les élection;
  6. La non réunification du pays. Un Etat, deux économies et deux armées.
Tous ces constats nous amènent à la conclusion que la date du 30 Novembre 2008 ne pourra pas être tenue.
Nous demandons aux deux signataires des accords de Ouaga d'avoir le courage de dire la vérité aux ivoiriens.
Nous lançons un appel patriotique au Premier Ministre SORO Guillaume, de surcroît secrétaire général des "forces nouvelles" de proclamer solennellement la dissolution de son mouvement. Car une structure précédée du préfixe ex signifie que cette structure n'existe plus. Une telle décision aura comme avantage la réunification de facto du pays et ouvrirait la voie à l'organisation d'élection transparente et démocratique sous le contrôle de la communauté internationale.

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