Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


jeudi 17 septembre 2009

Illusion électorale


Laurent Gbagbo, Président d'une Côte d'Ivoire à la recherche de son lustre d'antan, a invité son "ami retrouvé" Blaise Compaoré, Président d'un Burkina triomphant, qu'il avait accusé au début de cette guerre d'en être le parrain, en visite très officielle à Yamoussokro. Première visite du genre depuis septembre 2002, début de la crise politico-militaire. Le Président du Burkina a foulé le sol ivoirien, revêtu de son costume de Président devenu incontournale sur la scène sous regionale. N'est-il pas, en plus de la Côte d'Ivoire, médiateur de la crise politique togolaise?

Officiellement, cette visite est destinée à renforcer les liens d'amitié et la coopération entre les deux pays amis dépuis....belle lurette. Evidemment, en de telles circonstances, il y a des raisons officieuses. Ces raisons officieuses, les deux amis nous ont donnés des indications en faisant des commentaires sur l'élection présidentielle; en ressassant un refrain maintes fois entendu : Il ne sert à rien de faire des élections précitées et baclées, l'important est que les élections soient bien préparées et se déroule dans la transparence, et "patati patata". . Chaque fois que le calendrier électoral ne peut-être respecté, on nous sort ce refrain, qui une fois de plus demontre la mauvaise fois des tenants du pouvoir et leur manque évident de volonté politique d'aller à l'élection présidentielle en 2009, avec la complicité de Blaise Compaoré "l'ami retrouvé" de Gbago. D'ailleur, notre cher facilitateur doit rencontrer les acteurs politiques ivoitiens demain vendredi pour leur faire avaler la couleuse. Pourtant Laurent Gbagbo et son Premier ministre Soro Guillaume nous ont mille fois chantés que cette date était immuable. Soro Guillaume avait même affirmé que ce serait une catastrophe pour la Côte d'Ivoire si l'élection présidentielle n'avait pas lieu le 29 Novembre 2009. Une fois de plus les ivoiriens, mais surtout ceux qui croyaient fermement à la tenue de l'élection présidentielle (moi, je n'en fais pas parti, je suis devenu un "saint Thomas") sont roulés dans la farine. C'est le sport le mieux pratiqué en Eburnie. Finalement les faits sont entain de donner raison à Nicolas Sarkozy, qui disait que le Chef d'Etat ivoirien n'est pas digne de confiance.

Je comprends pourquoi Laurent gbagbo s'est empressé d'offrir 500 millions de cfa à son "ami retrouvé" Blaise Compaoré pour consoler ses victimes des intempéries. Alors que les victimes de ces mêmes intempéries à Abidjan se "cherchent" car ignorés par les autorités ivoiriennnes.


Blaise Compaoré s`invite dans le débat sur le calendrier électoral

Pour sa première visite officielle en Côte d'Ivoire depuis l’élection de Laurent Gbagbo en l'an 2000, Blaise Compaoré s’est rendu hier à Mama, village natal du président ivoirien, dans le centre-ouest du pays. Facilitateur du dialogue inter-ivoirien, le président burkinabé s’est invité dans le débat sur la tenue de l’élection présidentielle prévue le 29 novembre prochain. Alors que le doute plane sur le respect de cette date, Blaise Compaoré estime à son tour que ce qui importe le plus c'est la réussite du scrutin, pour garantir la paix, et non le calendrier électoral.

Lentement mais sûrement. C’est le précepte de Blaise Compaoré pour l’organisation du scrutin présidentiel ivoirien. Mieux vaut prendre son temps que de bâcler cette élection. Quitte à reporter une fois encore la date du premier tour ? le président burkinabé se garde bien de le dire. Mais son avis semble sonner comme une onction à un nouveau possible report de cette échéance tant attendue.

Selon Blaise Compaoré il s’agit d’un processus « important pour l’avenir de nos deux pays ». Il faut donc « avancer sûrement vers l’objectif qui est l’organisation de l’élection présidentielle. » A l’unisson de son homologue Blaise Compaoré et de son Premier ministre, Guillaume Soro, le président ivoirien Laurent Gbagbo invoque l’avenir pour insister sur le soin avec lequel doivent être organisées les élections. « Il ne faut pas confondre l’avenir de la paix et le retard que l’on met dans l’organisation des élection. Ce sont deux choses différentes. Nous sommes en train de préparer les élections, comme on dit ici, ' tchoco tchoco, on va faire les élections’. »

« Tchoco-tchoco... », cela veut bien dire « dans tous les cas ». Mais cela ne veut pas dire quand. Or en Côte d’Ivoire comme ailleurs, personne n’aspire ouvertement à des élections bâclées. Dès lors, on peut se demander pourquoi Laurent Gbagbo insiste maintenant sur le soin à apporter au scrutin. A cela, le président ivoirien doit sans doute avoir une bonne raison.
Source RFI

1 commentaire:

hiler a dit…

Quand Sarkozy disait ne pas pouvoir accorder de crédit à la parole de Gbagbo, l'on a crié au scandale.
Avait-il donc raison?