Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


lundi 4 avril 2011

Gbagbo, ayez pitié des ivoiriens !

Après les Trois jours d’intenses combats entre les forces pro-Gbagbo et les forces Pro-Ouattara autour des points stratégiques du pouvoir, une certaine accalmie semble régner à Abidjan. Les forces pro-Ouattara se seraient repliées au nord de la ville. Ces forces annoncent une grande offensive, laissant planer une psychose dans la population qui est terrée chez elle. Depuis le 31 Mars 2011, personnes n’osent mettre le pied dehors, toutes les activités sont au point mort. Abidjan s’est arrêté de vivre.

Toutes les voies d’accès de la ville sont contrôlées par les forces pro-Ouattara. Abidjan est devenue une ville assiégée où rien ne rentre et rien ne sort. Les produits de premières nécessités notamment le riz, l’huile, les conserves, les vivriers commencent à manquer. Certains marchés ne sont plus ravitaillés, des magasins ont été pillés. Trouver à manger devient un parcours du combattant. Certains quartiers sont privés d’eau et d’électricité. Le carburant risque de manquer. Si cette station dure, il y a un risque de catastrophe humanitaire.

Pourtant, Gbagbo continue de résister en espérant une main salvatrice divine, un miracle de l’Eternel des armées (Dieu). Tous les jours la télévision invite la population à prier l’Eternel des armées afin que l’ennemie soit foudroyé comme le fut l’Egypte des Pharaons au temps de Moïse, comme si la Côte d’Ivoire n’était peuplée que de chrétiens. Gbagbo ne contrôle plus les frontières de la Côte d’Ivoire, l’aéroport d’Abidjan, le port de San-Pédro. Le port d’Abidjan est pratiquement à l’arrêt.

Si Gbagbo aimait vraiment la Côte d’Ivoire, si le combat qu’il dit mener était dans l’intérêt des ivoiriens, la sagesse lui aurait recommandé de reconnaître enfin la victoire de son adversaire et lui céder le pouvoir. Aucune institution internationale, aucune ONG internationale et nationale ayant observé l’élection présidentielle ne reconnaît ta victoire. Même les pays qui t’on soutenu, notamment l’Afrique du Sud et l’Angola ont fini par reconnaître la victoire d’Alassane après le rapport du panel de cinq Chefs d’Etat de l’Union africaine. Monsieur Gbagbo qui êtes vous pour avoir raison du monde entier ? Que votre haine pour Alassane ne vous conduise pas à détruire la Côte d'Ivoire et à punir les ivoiriens. Il semble que vous auriez dit à vos proche, lorsque vous avez été informé de votre défaite, qu'Alassane passera sur votre corps pour diriger ce pays que vous considérez comme votre plantation.

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