Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 10 février 2012

ADO face au défit de la bonne gouvernance




Selon Jeuneafrique.com, l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP) en Côte d’Ivoire a suspendu le 6 février le marché octroyé par Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité urbaine, à l’entreprise Satarem Greensol. Une première depuis l’avènement d’Alassane Ouattara, qui a imposé à ses ministres un code de bonne conduite.

Suite à deux articles parus dans la presse d'opposition, Anne Ouloto, ministre de la salubrité publique a fait lire un communiqué à la télévision ivoirienne pour dénoncer cette cabale médiatique en jurant la main sur le coeur que tout le processus d'attribution de ce juteux marché s'était déroulé dans la transparence : « Satarem Greensol, avait-elle souligné, a participé à toutes les étapes procédurales exigées par le code des marchés publics. Dans le choix de cet opérateur, il a été privilégié un élément fondamental : la compétence »

Les révélations de la presse mettent en mal la profession de foi de la ministre de la salubrité publique, surnommée Maman bulldozer. Selon cette presse beaucoup d'ombres subsistent dans l'attribution de ce marché. Les conditions dans lesquelles l'attribution de ce marché s'est effectuée est loin d'être transparent. La société anonyme au capital de 10 millions FCFA (environ 15 000 euros), Satarem Greensol a pour président du conseil d’administration Salif Bictogo, frère d’Adama Bictogo, ministre de l’Intégration africaine. Ce dernier est cité dans une autre affaire, celle des passeports biométriques, un marché attribué sous Laurent Gbagbo.
D’abord, Ouloto a présenté publiquement Satarem Greensol comme une entreprise française, avant que la presse de l’opposition ne prouve le contraire. Ensuite, elle a déclaré que celle-ci avait été choisie parce qu’elle a « présenté les meilleurs arguments techniques, économiques et financiers et un savoir-faire dans la gestion intégrée des ordures dans le monde », avant que l’on ne découvre qu’elle venait juste d’être créée à Abidjan, le 10 novembre 2011. Trois semaines après que le ministère eut déclaré infructueux le premier appel d’offres lancé le 20 octobre... Délit d’initié ? La décision définitive de l’ANRMP donnera sans doute des éléments de réponse.

ADO qui a fait de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption la colonne vertébrale de son action, doit prendre ses responsabilités en demandant à sa ministre, qui fut sa porte parole pendant la crise post-électorale, de rendre sa démission pour que cela serve d'exemple à tous les autres responsables, donnant ainsi un signale fort de sa détermination à lutter contre la corruption, le mensonge et le copinage au sommet de l'Etat.

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