Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mardi 31 mars 2009

Devoir de responsabilité

Dimanche 29 octobre 2009, à l'occasion du match Côte d'Ivoire-Malawi, Comptant pour les qualifications à la coupe du monde 2010 et à la coupe d'Afrique 2010, les nombreux ivoiriens partir voir et encourager leur stars et assister à un bon spectacle dont ils ont été longtemps privés, ont plutôt été victime d'une grave tragédie qui s'est soldée par 19 morts et 132 blessés avant le début de la rencontre.

Tous les témoignages à l'issu de cette tragédie concordent et accusent la Fif qui aurait émis plus de tickets que la capacité du stade Félix Houphouet Boigny et la police, dans sa brutalité légendaire, qui a lancé une grenade lacrymogène en direction de cette foule, estimée plus nombreuse que celle qui était à l'intérieur du stade, créant ainsi la panique.

Ce qui s'est passé dimanche, est vraiment grave. De nombreux spectateurs, qui avaient des tickets d'entrée, n'ont pu avoir accès au stade, car il n'y avait plus de place. Et c'est à l'occasion d'une rencontre, qui s'est déroulée à guichets fermés, a-t-on annoncé. Si le stade est plein et que des spectateurs, qui avaient des tickets, n'ont pu avoir l'accès et ont tenté de forcer l'entrée, c'est qu'il y avait problème. On a entendu des spectateurs se plaindre et lancer des quolibets à l'endroit de la Fif. «Trop, c'est trop. Aujourd'hui, on va tous rentrer. A chaque grand match, ce sont les mêmes choses», selon certaines sources. 

Ce matin j'ai entendu le président du comité d'organisation de la Fif sur Rfi, dégager toute sa responsabilité dans cette grave tragédie et accuser la police. Pour lui les policiers n'ont pas respecté les consignes, en plus ils ont laissé entrer des spectateurs sans tickets, aussi dans la panique une grenade a été lancée. Le témoignage de ce Monsieur est très grave. Il ignore ce que signifie être responsable. Quand on organise un spectacle qui se transforme en tragédie, le premier responsable est l'organisateur quelques soient les raisons évoquées. A ce titre et pour le respect des victimes, la première chose qu'il a à faire est d'assumer ce qui s'est passé et de rendre sa démission. Ne confondons pas responsable et coupable; c'est une enquête ordonnée par le procureur de la république qui déterminera les coupables. Mais en Côte d'Ivoire le mot responsabilité et toutes ces déclinaisons n'existent pas dans le dictionnaires des dirigeants à quelque niveau qu'ils se trouvent. Comment comprendre qu'aucun responsable des structures qui gravitent autour de l'organisation des matchs de l'équipe nationale de football n'ose assumer la responsabilité de cette tragédie. C'est le résultat de la culture de l'impunité.

Souvenons nous de l'affaire des déchets toxiques, tous les responsables des structures ( port, douane, ministères) qui interviennent habituellement dans ce genre de transactions ont tous rejeté leur responsabilité. On risque d'assister au même scénario car dans nôtre pays, qui vient d'être déclaré officiellement pays pauvre très endetté,  l'histoire se répète.....trop souvent. Ce sont les comportements de dirigeants très riches dans un pays très pauvre et très endetté.

On dit que Soro, notre rebelle de Premier Ministre, a convoqué un conseil de gouvernement extraordinaire pour situer les responsabilités. J'espère que ça ne sera pas encore l'histoire de la montagne qui accouche d'une petite souris..... comme dans l'affaire des déchets toxiques. Wait end see! disent les anglais.

2 commentaires:

mohamed billy a dit…

Bonjour AbelKassi,

Effectivement dans le drame qui s'est produit lors de la rencontre entre la rencontre CI-Malawi, il est est clair que la culture de l'irresponsabilité à fait cas de preuve une fois de plus.Ce triste épisode a encore refléter le manque de rigueur dans l'accomplissement d'un travail même quand cela engage la sécurité des citoyens.Vous avez raison dans votre texte de mettre le distinguo entre le fait coupable et la responsabilité qui engagent les organisateurs.Il nous faut sur le plan administratif et civil, une vague de démission parmi ces gens-là et au pénal des condamnations strictes et justes que le résultat d'une enquête propre aura établie.Enfin, si je ne rêve pas trop !

hiler a dit…

Enfin ,si je ne rêve pas trop!
C'est tout à fait correcte...