Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 26 juin 2009

Agression d'un cadre supérieur de santé au CHR de Divo : ce qui s'est réellement passé.

Le Jeudi 11 Juin 2009 le collectif national des syndicats de santé signataires du préavis de grève ont rendu une visite de mobilisation à la section de Divo. Après cette rencontre, un groupe de quatre cadres supérieurs de la santé a été reçu par le Directeur du CHR. Au cours de cet entretien, je lui ai signifié la fermeture du laboratoire, de l’imagerie médicale et de la pharmacie pendant la grève, de même que la mise en place d’un service minimum. Il nous a répondu qu’il prenait acte et qu’en tant que Directeur du CHR de Divo il n’a aucun commentaire à faire sur une grève nationale.

Ainsi, depuis le début de la grève, du Lundi 15 Juin 2009 jusqu’au Dimanche 21 Juin 2009 inclus, le Directeur du CHR n’a manifesté aucune inquiétude par rapport à la fermeture de la pharmacie.

Ce n’est que le Lundi 22 Juin 2009, pendant le piquet de grève que le pharmacien, camarade SEKA Yapo Claude, nous soumet une requête sur instruction du Directeur du CHR concernant l’ouverture de la pharmacie sous prétexte que dans les autres villes les pharmacies sont ouvertes. Au cours du débat, le camarade MEITE Mamadou reçoit un appel du Directeur du CHR lui demandant de faire ouvrir la pharmacie sinon il saisira le Préfet de région pour faire venir la police et la gendarmerie. Quelques instants après, il appelle le pharmacien et celui-ci me passe la communication. Alors je saisi cette opportunité pour lui demander si effectivement il nous menace de faire venir la police et la gendarmerie. Chose qu’il nia. Je lui dis alors que comme actuellement il est à Abidjan, nous en discuterons à son retour.

C’est ainsi que le Mardi 22 Juin 2009, à mon arrivée au CHR pour le piquet de grève, j’ai remarqué la présence d’un groupe d’une quinzaine de jeunes dans la cours. Informations prises, ces jeunes sont venus rencontrer le Directeur du CHR. Nous avons tenu normalement notre piquet de grève. Au cours de ce piquet (le piquet se tient devant la pharmacie), trois de ces jeunes sont rentrés dans la salle pour vérifier l’effectivité de l’ouverture de la pharmacie.

Ce jour là, le piquet s’est achevé à 12 heures 15 minutes. Au moment où nous nous apprêtions à regagner nos domiciles respectifs, le gestionnaire du CHR nous approche pour nous signifier que le Directeur veut nous rencontrer après son entretien avec les jeunes patriotes. J’ai fait savoir à l’envoyé du Directeur que nous ne pouvant pas attendre plus de 10 minutes. Quelques instant après, le Directeur lui-même vient nous chercher pour l’entretien.

Au début de cette rencontre, j’ai fortement insisté pour qu’il reconnaisse les menaces à nous proférer au téléphone. Ce qu’il fini par admettre au bout d’une dizaine de minutes de "ping-pong" verbal. Pendant cette rencontre, je reçois un appel du camarade AKPES Essoh, membre du bureau exécutif national du SYNACASS-CI. Sorti au secrétariat pour répondre à cette communication, grande fut ma surprise de voir amasser à l’entrée du secrétariat ce groupe de jeune et d’entendre : « c’est pas lui le Docteur KASSI », et un autre de répondre : « mais si c’est lui ». Aussitôt, ils avancèrent vers moi en lançant des coups de poing, que miraculeusement j’ai pu esquiver, en faisant du bruit. C’est ainsi que alertés, les autres sortir du bureau du Directeur pour s’interposer. C’est à ce moment qu’ils ont commencés à nous proférer des menaces dans le genre « de toutes les façons on connaît vos maisons, on va les brûler, on va vous tuer, etc.… ». Après ces menaces, ils se retirèrent dans la cour jouxtant l’administration. Une fois retournés dans le bureau du Directeur, je lui ai demandé d’appeler la police pour venir assurer notre sécurité. Ce qu’il refusa. Nous sommes donc restés dans le bureau pendant environ une heure, le temps que lui et le gestionnaire arrivent à calmer les jeunes patriotes.

Par ailleurs, le Lundi 15 Juin 2009, Ne voyant pas le camarade ABOUDI Fabien au piquet de grève, nous sommes allés le rencontrer dans son bureau pour comprendre ces motivations et sa position concernant la grève. Au cours de cette chaude discussion, un groupe de quatre jeunes se réclamant de la galaxie patriotique ont fait irruption dans le bureau du camarade ABOUDI Fabien pour nous menacer. Menace que nous n’avons pas considérés.


Voici Chers lecteurs, le déroulement des évènements douloureux que nous avons vécu le Mardi 23 Juin 2009.

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