Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


samedi 19 décembre 2009

Déterminé, le personnel de santé reconduit la grève

Face à la grève des syndicats de la santé déclenchée depuis le 15 décembre dernier, le chef de l`Etat a pris un décret visant à casser la grève de la coordination des syndicats du personnel soignant de la santé. Devant cette mesure grave du gouvernement, la coordination des syndicats du personnel soignant de la santé, regroupant 14 syndicats de la santé, a décidé de reconduire la grève en cours pour 5 jours renouvelables à compter du dimanche 20 décembre. Le dimanche parce que le premier mot d`ordre prend fin le 19 décembre, a précisé le porte-parole du mouvement, Atté Boka Ernest. Qui persiste "ce ne sont pas les sanctions qui vont régler les problèmes. Que propose le gouvernement en terme de solution? Un agent de santé ne peut travailler sous pression et avec la force et les menaces. S`il n`y a rien, il n`y a pas de travail". Le gouvernement qui a décidé de prendre la chicote a plus que jamais soulevé le courroux des agents de santé. La décision qui a fait suite à l`assemblée générale extraordinaire tenue hier, a été obtenue dans une ambiance toute particulière, différente des autres jours. Le personnel soignant, comme un seul homme, a répondu nombreux à l`appel des responsables syndicaux. Bien que l`Ag soit prévue pour 14 h, les responsables des sections venus de l`intérieur du pays avaient déjà pris d`assaut l`amphithéâtre principal de l`Insp dès le début de l`après midi. Déterminés à aller jusqu`au bout de ce combat pour l`amélioration de leurs conditions de vie, ceux-ci déjà dans la cours de l`Insp ne cachaient pas leur volonté d`en finir avec " le buffle blessé " comme le disaient certains d`entre eux, dans l`attente de leur responsable. 16h05 minutes, les responsables font leur entrée dans la salle surchauffée, où ils sont reçus dans un tonnerre d`applaudissement et des cris de guerre tels des guerriers à l`assaut de l`ennemi. Le principal point à l`ordre du jour attendu par tous était la conduite à tenir après le décret lu sur les antennes de la télévision nationale. Décret portant sur la réquisition du personnel soignant, les peines d`emprisonnement encourus, la suspension des salaires du mois de décembre… Sur la question, ce sont les délégués venus de l`intérieur qui, pour la plupart, sont intervenus. De toutes leurs interventions, revenait à chaque fois, la volonté de reconduire la grève tout en jugeant, dans le même temps, le décret de Gbagbo illégal. A tour de rôle, les délégués de Daloa, de San Pedro, de Divo, d`Agnibilekro, de Soubré, de Bouaké, de Bouaflé, d`Abengourou… se sont indignés du fait qu`"en même temps qu`on nous réquisitionne, on suspend notre salaire. Ce que nous retenons, c`est que le président veut qu`on continue la grève en prenant cette décision. Pour tout agent de santé qui sera arrêté, c`est toute la section, qui ira se constituer prisonnière". Pour Atté Boka, "C`est maintenant que nous commençons la lutte. C`est par notre détermination que nous allons obtenir la satisfaction de nos revendications. Les décisions du gouvernement n`auront d`effet que lorsque nous allons échouer". Pour le personnel soignant "les décisions du gouvernement sont nulles et de nul effet, les sanctions sont disproportionnées face à la grève". Certains médecins grévistes sont allés plus loin en souhaitant la saisine du Bit et la cour des droits de l`homme de l`Ua pour porter plainte contre l`Etat pour non respect du droit à la grève. D`autres ont décidé du boycott de toutes les activités de santé. Programme de vaccination, séminaire ateliers…

Jean Prisca (Le Nouveau Réveil)

NB : Le titre est de moi.

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