Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


jeudi 12 février 2009

Corruption: quand tu nous tiens

La corruption est devenue un phénomène incontournable en Côte d'Ivoire. Il a investi tous les secteurs de l'administration ivoirienne; la douane, l'impôt, le trésor, les forces de sécurité, le système sanitaire, la justice, l'école, l'université, l'administration en général et même la présidence avec l'affaire des 65 millions qui n'est que la face visible de l'iceberg.

La société ivoirienne est totalement gangrenée par la corruption et le racket. Ces deux phénomènes ont atteint des niveaux inimaginables depuis l'avènement des refondateurs. Certes avant eux ces phénomènes existaient, mais à un moindre  niveau ; c'est la raison pour laquelle, par rapport au discours que tenait leur leader Laurent Gbagbo, le Chef de l'Etat actuel, les ivoiriens les ont porté au pouvoir au prix de leur vie pour mettre fin à ces pratiques iniques où du moins les réduire à leur plus simple expression. Il est pratiquement impossible d'avoir un document administratif sans sortir de l'argent. Tous les concours d'accès à la fonction publique sont payant à des sommes qui parfois vous donne le tournis (on parle de 2 à 3 millions pour les concours de commissaires de police et de cycle supérieur de l'Ecole Normale d'administration) dans un pays où la grande majorité de la population a du mal à s'offrir un repas décent par jour. Toutes les affectations et mutations de fonctionnaires sont payantes car dans l'administration ivoirienne certains postes, certaines villes sont considérés comme juteux. Dans le langage ivoirien cela veut dire qu'on peut se faire de l'argent "vite vite", donc tous s'y intéressent, ce qui fait monter les enchères. Dans les régies financières relevant du ministère de l'économie et des finances, les agents, pour dit on les dissuader de la corruption, ont des indemnités trimestrielles très conséquentes qui font pâlir les autres fonctionnaires. Pourtant cette administration financière est un haut lieu de corruption. Les opérateurs économiques en savent quelque chose.

Autre phénomène qui gangrène la société ivoirienne le racket des responsables de la FESCI et des leaders de la galaxie patriotique. Ce n'est un secret pour personne que les dirigeants de la FESCI vivent du racketage des étudiants. Pendant l'inscription à l'université, les dirigeants de cette organisation estudiantine vendent les fiches d'inscription en complicité avec la scolarité; ils ont un pourcentage sur la bourse de leurs camarades étudiants; ils perçoivent des taxes sur toues les activités commerciales au sein du campus; ils sous louent chambres des résidences universitaires et bien d'autres choses encore. Pour vous en convaincre, allez jeter un coup d'oeil au parking du siège de la FESCI au campus de Cocody. L'université ivoirienne est sous tutelle de la FESCI qui a des pratiques mafieuses. Le pouvoir reste impuissant ou complice de cette situation. Pour mémoire la FESCI a été créée en 1990 par le FPI de Gbagbo Laurent dans la fièvre de la lutte pour l'instauration de la démocratie en Côte d'Ivoire. Les leaders de la galaxie patriotique, qui pour la plupart sont issus de la FESCI se sont spécialisés dans le racketage des opérateurs économiques  pour organiser leurs activités ou tout simplement pour leur "argent de poche".

La corruption et le racket comme un cancer à un stade de métastases, se sont  infiltrés dans tous les rouages de la société ivoirienne....jusqu'au sommet de l'Etat.

Ainsi va la très démocratique Côte d'Ivoire du plus démocrate des Présidents.

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