Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


dimanche 10 mai 2009

En colère, le père Marius Dayoro au Chef de l'Etat : “M. Gbagbo, pourquoi jouez-vous à cache-cache avec le peuple ?”


Très cher Président, nous voulons par notre plume, saluer l'énergie avec laquelle, vous conduisez depuis votre accession au pouvoir en 2000, les affaires de notre pays, la Côte d'Ivoire. Surtout depuis l'éclatement de la crise en 2002. Soyez-en infiniment remercié. N'empêche, qu'il faut avoir le courage de parler ouvertement de certaines choses. Cette Côte d'Ivoire, comme vous en savez mieux que quiconque, est autant malade que ses populations. Plus rien ne va. Les Ivoiriens vivent au quotidien, le cauchemar d'une existence prise au piège de l'angoisse et de la mort. Cependant, nous sommes pleins d'espérance et optimistes en des lendemains meilleurs. Et si les élections présidentielles peuvent nous y aider, pourquoi ne pas y aller ?

A ce propos, vous qui êtes à la tête de l'exécutif ivoirien, pouvez mieux comprendre l'urgence pour les Ivoiriens, d'aller aux élections. Il fut des moments où vous en parliez avec conviction. D'ailleurs, voilà ce que vous en avez dit en Mars 2008, à l'occasion d'un voyage à Béoumi:"Si vous voyez vos fils, vos cousins, dites-leur : faisons vite pour aller aux élections pour que la Côte d'Ivoire ressuscite comme Jésus est ressuscité" . 
Des jours auparavant, vous disiez lors d'une interview accordée sur Onuci-Fm, à l'occasion du premier anniversaire des accords de Ouagadougou (7 Mars 2007-7 mars 2008), que : "On va faire les élections, je travaille pour qu'on les fasse en juin 2008. Mais si on ne les fait pas à cette date, ce n'est pas la mort parce qu'on ne les a pas faites en octobre 2005 et il n'y a rien eu". Nous sommes en face de deux discours opposés. Ils traduisent une profonde ambiguïté sur la date des élections. En effet, l'actualité semble nous en donner la preuve. Vous en parlez avec incertitude et laissez le peuple ivoirien dans l'ignorance. Aujourd'hui encore, la date des élections demeure un mystère pour les Ivoiriens. La presse écrite rapporte que vous demandez aux Ivoiriens d'attendre encore six (6) semaines pour connaître la date précise de la présidentielle . En un mot, les Ivoiriens sauront la date des élections en Octobre. C'est quand même impensable (…). 

Pourquoi, jouez-vous à cache-cache avec ce peuple, qui s'est livré pour défendre votre "pouvoir" aux heures chaudes de la rébellion et des tentatives de renversement ? Pourquoi cette "attitude" qui frise la roublardise, l'ingratitude et le mépris ? Ayez pitié du peuple ivoirien, en vous souvenant particulièrement de Novembre 2004. Ayez pitié de ces jeunes hommes, de ces jeunes filles et enfants de ce pays, qui n'ont pas eu peur d'affronter les mains nues, l'envahisseur étranger lourdement armé. Ayez pitié de ces hommes et femmes de ce pays, qui vivent dans les cachots de la mort, dans l'insouciance écrasante de vos hommes et de votre entourage. Ayez pitié et défendez la cause du pauvre, de la veuve et de l'orphelin dans ce pays. 

Nous estimons qu'il est de votre devoir avec l'Etat de Côte d'Ivoire, de permettre au peuple ivoirien d'aller aux élections "très rapidement", pour choisir des hommes et des femmes soucieux de son avenir, et désireux de servir vraiment la nation ivoirienne. Et non plus d'être prisonnier de ces hommes ordinaires et politiques, pris dans le tourbillon de leurs désirs effrénés et incontrôlés : argent, maisons, voitures et sexe. Ainsi, comprenez que ces élections sont pour les Ivoiriens le moyen crédible de se prononcer sur le bilan de votre gestion. De sanctionner votre pouvoir ou de le reconduire. Elles servent donc, comme le dit Kanga Balou : "A doter le pays en hommes et femmes capables d'amorcer ou de poursuivre l'œuvre de programme qu'il convient d'examiner maintenant"

Une impunité écrasante et humiliante...

En outre, cher président, nous croyons qu'il faut aller vite aux élections pour mettre un terme, à l'impunité frappante et humiliante dans notre pays. En parlant d'impunité, nous sommes navrés de vous dire, combien fut grande notre déception devant tous ces cas d'impunité que vous avez personnellement confortés. Il nous en souvient : l'affaire des déchets toxiques. Cette saleté fait à présent des morts dans nos populations à votre grande indifférence, puisque les cent (100) milliards destinés à faire la justice, ont été détournés. L'affaire est restée sans suite. Quelle honte pour la démocratie. Une autre affaire. Celle du meurtre du jeune Séa à Yopougon, lors de la marche des femmes contre la cherté de la vie, en Avril 2008. Cette fois, votre armée a fait une descente musclée, frappant et brutalisant des démocrates. Or, que faisaient-elles, sinon que dire "pacifiquement" leur ras-le-bol, et dénoncer l'exploitation de l'homme ivoirien par son frère ivoirien. Là encore, la démocratie a été freinée. Et pourtant, vous ne semblez pas ignorer que la "contestation pacifique" est un pilier de la démocratie moderne . Et si vous prétendez l'être, pourquoi tant de violences à l'endroit du peuple, véritable détenteur du pouvoir ? Enfin, une autre affaire récente, celle de la mort des 19 jeunes au stade Felix Houphouët-Boigny. Cette affaire est restée sans suite. On n'a parlé ni de coupables ni de sanctions. Or, vous convenez que dans une démocratie digne de ce nom, des têtes devraient tomber, telles le Ministre des sports, le Président de la FIF, le Directeur National de la Police, le Directeur du stade et l'interpellation des forces de l'ordre en service ce jour audit stade. Hélas, nous n'avions que nos yeux pour pleurer nos frères et nos enfants. 

A l'heure actuelle, nombre d'Ivoiriens ont la conviction que votre silence est dû à votre volonté de rester et de confisquer le pouvoir. Ainsi, ceux et celles qui commettent des impairs, se trouvent dans l'impossibilité d'être relevés de leur fonction. Que c'est dommage ! Et nous qui croyions que votre "pouvoir" aurait pour finalité de servir vos frères. Et nous qui croyions que le "souverain politique que vous êtes" seriez l'intendant de la volonté et des biens du peuple. En quoi, devrons-nous croire à présent, sinon qu'en une chosification de l'homme ivoirien.

Une chosification de l'homme ivoirien

Vous êtes sans ignorer que la jeunesse ivoirienne est livrée à elle-même. Nombre de jeunes ont choisi pour vivre, la facilité (prostitution, escroquerie…). D'aucuns ont préféré la violence à la raison, comme c'est le cas en milieu scolaire et universitaire. La croissance de la pauvreté et du taux du chômage en appelle à la médiocrité. Le sida, quant à lui, progresse et fait des ravages dans notre jeunesse.

Aujourd'hui, notre jeunesse féminine se bouscule inexorablement pour séduire certains de vos hommes, dans l'espoir de leur arracher des billets de banque. Ces refondateurs comme on les appelle, friands de petites filles coquines et affamées, "banquent" sans hésitation. La capitale abidjanaise est couverte de magasins de produits cosmétiques et de vêtements, tenus par ces charmantes prédatrices. On n'hésite plus à mettre un terme à ses études pour vivre aux crochets de ces hommes. Ainsi, ils n'hésitent pas à débourser quelques millions le week-end, pour des nuits chaudes en leur compagnie. Le tout couronné de cadeaux (voitures de marque, bijoux, appartements ou maisons pour les plus chanceuses, voyages et vêtements). Vous me direz que cela ne vous concerne en rien. Bien sûr, chacun de nous est responsable de sa vie et l'entend mener comme bon lui semble. Cependant, nous voulons "seulement" savoir avec quel argent se permettent-ils ce gaspillage ? Avec quel argent a-t-on rendu ces jeunes garçons et filles propriétaires de biens? N'est-ce pas avec les deniers publics ? N'est-ce pas avec les fonds du trésor public ? En ont-ils le droit ?

Par ailleurs, c'est tout de même inconcevable que ce soit maintenant (en mai 2009), que les Ivoiriens soient informés sur les revenus de leur pétrole . Peu importe la somme. Qu'a-ton fait de cet argent ? S'en est-on servi pour améliorer le quotidien des Ivoiriens ? On pourrait répondre négativement. Il n'est que de voir la dégradation effective de nos infrastructures scolaires et universitaires, médicales, administratives, de la voirie de la ville d'Abidjan, pour s'en convaincre. On nous dira que nous étions en guerre, voilà pourquoi, rien n'a été fait. Et pourtant, vous disiez, vous-même, avoir entre les mains, la partie rentable du pays : Abidjan, avec son port, son aéroport. A cela, s'ajoutent les douanes (malgré la séparation des caisses), la filière du café et du cacao. Qu'a-t-on fait de tout cet argent ? A bien y voir de près, le peuple ivoirien, n'en a aucunement bénéficié, puisque nous ne fonctionnons qu'avec l'héritage du Président Houphouet, qui se dégrade lourdement avec l'usure du temps.

Voilà, cher Président, nous sommes on ne peut plus fatigués de cette situation désolante, dans notre pays, qui conduit à la mort. Nous voulons vivre dans la paix et faire la paix. Nous croyons que les élections présidentielles pourront nous y aider. Nous vous en prions, ne prenez pas les Ivoiriens en otage, en confisquant et en bâillonnant la démocratie. Laissez le peuple s'exprimer par ces élections. De fait, n'ayez pas peur d'y aller. Rien ne vous donne l'assurance ni de les perdre ni de les gagner. Dieu seul qui est omniscient, sait tout dans son infinie bonté.
Puisse Dieu vous éclairer en votre esprit, en votre intelligence, et surtout puissiez-vous bénéficier de sa Sagesse pour conduire le peuple ivoirien qui aspire à la vie. Avec ma profonde considération.

Père Marius DAYORO BOILEAU
Professeur de Philosophie et de Sciences Politique.

Source : www.connectionivoirienne.net

1 commentaire:

Anonyme a dit…

vraiment je suis déçu,personne, aucun ivoirien n'a donné un commentaire a ce message,mon père je vous dit merci et que DIEU vous protège de toute tentative de mal a votre personne,que JESUS vous donne son ESPRIT-SAINT afin que vous viviez dans la verité,merci mon père.