Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


samedi 2 mai 2009

Election présidentielle en 2009 : Gbagbo continue d'entretenir le doute dans l'esprit des ivoiriens

L’intervention tant attendue du chef de l’Etat Laurent Gbagbo est tombée avant-hier soir 30 juin 2009, mais a laissé confus plus d’un, quant à la tenue effective cette année de l’élection présidentielle. Au terme de sa prestation télévisée, une question demeure. L’élection présidentielle aura-t-elle, enfin lieu cette année ? Violente question, comme le dirait N'Guess Bon Sens, un chanteur tradi-moderne populaire en Côte d'Ivoire.

Dans cette intervention télévisée, le Chef de l'Etat n'a fait que poser des préalables, maintes fois ressassés par son parti, le Fpi,  à la fixation de la date des élections. Préalables concernant le désarment et le processus d'identification. De qui depend la lévée de ces préalables? Les deux signataires de l'accord politique de Ouaga sont les deux têtes de l'exécutif, chargés de sa mise en oeuvre . Est-ce que le Chef de l'Etat et son Premier Ministre ont une réelle volonté de mettre fin à la grande souffrance des ivoiriens? Ni dans les propos du Chef de l'Etat, ni dans son attitude aucours de cette émission, je n'ai senti cette ferme volonté de sortir de cette situation dont les les deux camps continuent de profiter au détriment du peuple. Les ivoiriens qui espéraient être rassurés quant à la tenue effective de l'élection présidentielle en 2009 n'auront, une fois de plus, que leurs yeux pour pleurer.

Le Chef de l'Etat, en donnant l'impression que la fixation de la date de l'élection présidentielle relève  de sa seule responsabilité, jette le trouble dans l'esprit des ivoiriens. Alors qu'au terme de la loi électorale, la fixation de la date appartient à la CEI. Le chef de l’Etat ne fait que signer, simplement, le projet de décret, à lui soumis par cet organe. D’où vient alors que Gbagbo veuille “ fixer la date en mai ou en juin ” alors que cela ne relève pas de ses prérogatives. En cherchant à retirer le pouvoir de fixer la date de l’élection à la CEI, Gbagbo ne donne-t-il pas du grain à moudre à ceux qui pensent qu’il ne veut pas jouer franc jeu dans cette élection ?  Le chef de l’Etat veut-il donner l’impression, de vouloir aller aux élections sans pour autant les accepter en son for intérieur ? J'ai eu le sentiment d'entendre le Chef du Fpi que le Chef de l'Etat ivoirien.

Au final il serait hypothétique de parier sur la tenue effective de la présidentielle en cette année 2009. 

3 commentaires:

hiler a dit…

Il faut bien qu'il montre que c'est lui qui a décidé de faire ces élections...Oui c'est ça l'esprit Gbagbo, le reste on s'en fou

mohamed billy a dit…

D'accord avec toi Dr Hiler.

Abelkassi a dit…

C'est dommage pour celui, qui dans l'opposition, s'est battu pour l'avènement d'une commission électorale indépendante, veuille la saboté maintenant qu'il est au pouvoir. Au fait, Gbagbo n'a aucune volonté d'aller aux élections.