Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


jeudi 30 avril 2009

1er Mai : quelle utilité?

Un peu d'historique : Le samedi 1er mai 1886, à Chicago : cette date fixée par les syndicats américains et le journal anarchiste "The Alarm" afin d'organiser un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures, aura des conséquences inattendues pour la classe ouvrière internationale. La grève, suivie par 340 000 salariés, paralyse près de 12 000 usines à tra vers les USA. Le mouvement se poursuit les jours suivants; le 3 mai, à Chicago, un meeting se tient près des usines Mc Cormick.
Trois ans plus tard, en 1889, le congrès de l'Internationale Socialiste réuni à Paris décidera de consacrer chaque année la date du 1er mai : journée de lutte à travers le monde.
Le "1er mai" sera d'abord récupéré par la révolution bolchévique, puis par les nazis, et enfin par le régime de Vichy qui le transformera en "Fête du travail", sans jamais réussir totalement à lui enlever son origine libertaire, en 1941 par la loi Belin en faisant de ce jour un jour chôme et payé.

A l'origine quête libertaire, le 1er Mai au fil des années s'est mué en revendications corporatistes. C'est l'occasion pour les syndicats de donner leur sentiment sur la politique socio-économique du gouvernement par des marches plus ou moins impressionnates dont le clou est la remise des cahiers de doléances au gouvernement.

En Côte d'Ivoire, chaque année les centrales syndicales sacrifie à ce rituel. Depuis quelques années, chaque 1er mai les centrales syndicales présentent la même litanie de revendications contenue dans un cahier de doléances remis au chef de l'Etat qui resteront dans les tiroirs de la présidence. Et le 1er mai suivant le même scénario recommence sans que les fonctionnaires ne voient leur situation sociale évoluée d'un iota. Et les centrales syndicales restent muettes comme une carpe.

A mon sens chaque 1er mai devait être suivi de négociations avec le gouvernement sur la base des cahiers de doléances présentés par les différentes centrales au nombre de trois. Ces négociations devant déboucher sur une feuille de route sociale en priorisant les actions à entreprendre par le gouvernement pour répondre aux attentes des fonctionnaires avec la mise en place d'un comité paritaire de suivi. Ce qui aurait l'avantage de réduire de manière significative la fréquence des grèves et de redonner tout son sens au 1er Mai.


Aucun commentaire: