Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mardi 19 mai 2009

5ème conférence du Cpc : croire ou ne pas croire?


La 5e réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) a clos ses travaux hier après un conclave de 3h et demi qui a permis d'arrêter un chronogramme électoral précis. Le recensement électoral en Côte d'Ivoire s'achèvera le 30 juin et la liste électorale sera publiée en septembre en vue de la présidentielle du 29 novembre. Le lendemain de l'élection présidentielle, les leaders politiques seront reçus par le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la crise ivoirienne, sans doute pour contraindre les perdants à reconnaître leur défaite.

Avant d'en arriver là, les com'zones des forces nouvelles devraient transmettre leur pouvoir aux préfets qui sont les représentants légaux de l'Etat le mercrdi 20 Mai 2009. Cette cérémonie, mainte fois reportée, sera l'occasion de tester la volonté des rebelles à sortir enfin de cette crise.

A l'annonce de ce calendrier, tous les ivoiriens devraient pousser un ouf de soulagement. Mais connaissant la roublardise, et la mauvaise fois des uns et des autres - choses la mieux partagée en politique selon notre cher Chef d'Etat, Laurent Gbagbo -, je reste sceptique quand au respect de ce calendrier. Trop beau pour être vrai comme le dirait l'autre.

Ce scepticisme se fonde sur le manque de sincérité des signataires de l'Apo, la lenteur du processus de désarmement des ex-combattants et la démobilisation et la réinsertion des rebelles et des milices et par le crucial problème du financement du processus de sortie de crise.

Enfin, je croise les doigts pour que ce calendrier soit respecté.

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