Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 21 août 2009

Réflexions d’un électeur

Election présidentielle ivoirienne le 29 Novembre 2009, mythe ou réalité ?
Une chose est certaine, la chasse aux voix a commencé depuis quelques mois même si actuellement il y a une accalmie, comme si les candidats étaient déjà essoufflés. Peut-être qu’ils ne croient plus, tout simplement, au 29 Novembre.

En tout cas, le dernier communiqué de la CEI, laisse les ivoiriens perplexes et pessimistes ceux qui croyaient encore à la tenue de l’élection présidentielle en Novembre 2009.

L’électeur que je suis, avec ma seule voix, combien importante comme des millions d’autres, ma seule et unique voix, comme des millions d’autres, qui peut faire d’un des candidats à la magistrature suprême, Président de la République de Côte d’ivoire, je me pose des questions après avoir écouté les principaux candidats. Pour le moment je suis indécis, je ne sais pas encore pour qui voter. Contrairement au sondage de la Sofres, il y a beaucoup d’ivoiriens comme moi qui n’ont pas encore choisi leur candidat.

Il y a deux catégories d’électeurs :
- la première catégorie concerne les militants et les sympathisants des partis politiques. Ceux là ne sont plus à convaincre ; leur choix est déjà fait, que leur candidat aie un programme de société ou non, que leur candidat soit compétent ou non. Parmi cette catégorie, il y a deux groupes : les militants et sympathisants par conviction politique et ceux par appartenance ethnique (de loin les plus nombreux).
- La deuxième catégorie concerne ceux que j’appelle les « électrons libres », sans appartenance politique. Ceux qui ont besoin d’être convaincus par les différents candidats sur leur capacité à diriger un pays comme la Côte d’Ivoire par un programme de société cohérant, pertinent et réaliste et qui répond aux aspirations du peuple. Je fais parti de cette catégorie. En général, c’est cette catégorie qui détermine l’issue de toute élection.

Je me pose des questions. Je vais vous faire l’économie de toutes les questions qui se bousculent dans ma tête et vous faire partager les deux questions que je trouve fondamentales et essentielles pour l'avenir de la Côte d’Ivoire. Le choix de celui qui devra diriger la Côte d’ivoire post-crise doit dépendre de sa capacité à apporter des solutions idoines à ces deux questions.

Comment garantir une paix durable et définitive préalable à tout développement. Le début de ce processus d’instauration d’une paix définitive doit commencer par le respect des résultats qui seront proclamés par la CEI. Sur ce point, c’est silence radio. Est-ce que Bédié, ADO et Gbagbo qui se sont combattus depuis 1993 sont près à accepter une éventuelle défaite et reconnaître la victoire de l’autre ? Je souhaite que les différents candidats à l’élection présidentielle, au cour de leur meeting s’expriment sur cette question de manière claire et prennent solennellement l’engagement devant le peuple de reconnaître et d’accepter les résultats qui sortirons des urnes.

Comment construire un ivoirien nouveau, quand on sait que le premier reflexe de l’ivoirien, quelque soit son secteur d’activité est comment faire pour tricher, pour avoir l’argent facile et sans effort ? L’ivoirien a perdu les vertus du travail. Le travail n’est plus une valeur. La jeunesse n’a plus de repères, plus d’exemples. L’exemple que le pouvoir Fpi vend à la jeunesse ivoirienne, c’est Blé Goudé qu’on voit à tout moment à la télévision ivoirienne. L’image que je retiens de Blé Goudé, c’est comment devenir très riche sans jamais travailler.
La corruption est devenue un sport national. Aucun secteur de l’administration n’échappe à ce fléau qui gangrène l’économie ivoirienne. Sur cette question aussi, aucune proposition concrète des candidats.

C’est sur ces deux sujets que j’attends les candidats à l’hypothétique élection présidentielle du 29 Novembre 2009 pour opérer mon choix.

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