Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


samedi 1 août 2009

Lu dans le journal de connection ivoirienne


Grâce à la magie des ondes, tout peut être vu. Zappant sur une chaine internationale africaine, les images finissent par montrer un avion dans le ciel qui s’apprête à se poser. Du ventre de l’oiseau de fer sort un monsieur bien gras, richement habillé. Au sol, une foule enthousiaste. Il y a eu des discours. L’homme, un grand du pays, a parlé après beaucoup d’autres. Tout le monde a expliqué que le pays a sollicité le chef de l’Etat. Ce dernier, ont-ils soutenu, a répondu favorablement à la demande de millions de ses compatriotes. Quelques personnes s’opposent à cette démarche. Face à cette situation, la démocratie propose une voie pour départager les deux camps : c’est le referendum. « Référendum, oui » a scandé la foule à perdre la voix. Puis, la télévision a suivi le grand homme qui est remonté dans l’avion, un Boeing 737, a précisé le commentateur pour se poser dans une autre grande ville du pays. Cette fois-ci, ce qui dominait dans le décor, c’étaient les véhicules de type 4x4. Alignés à perte de vue. Pas de doute. Un pays qui peut se permettre un tel déploiement de luxe doit être un pays riche. Le journal télévisé de 20 heures qui feuilletait ses pages était centré sur ce sujet unique : le référendum. Et tout le monde était pour le oui. Comme tous les intervenants, une dame, au milieu de ses sœurs, a vanté les mérites du président. Il a construit de nombreuses maternités dans le pays, a-t-elle révélé sous des applaudissements nourris. Après elle, un homme présenté comme politologue, un universitaire du pays, a longtemps parlé. « La démocratie et la bonne gouvernance sont respectées dans notre pays », a-t-il soutenu. Dans le coin de l’écran, c’était affiché « Télé Sahel », la chaine nationale du Niger. Un bon pays nègre comme beaucoup d’autres.
D. Al Seni

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