Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


lundi 12 juillet 2010

Cote d’Ivoire Une classe politique arrogante et ingrate – Des députés inconscients et myopes




« J’ACCUSE » par Christian Félix Tapé -Le Journal de Connectionivoirienne.net

Un peuple courageux et patient mais désabusé et affaibli.

Le parlement ivoirien vient de refuser la constitution d’une commission parlementaire en vue de l’enquête qui aurait permis de trancher souverainement au nom du peuple ivoirien ce qu’il est convenu d’appeler désormais le cas Tagro. C’est un verdict qui ne peut laisser indifférente aucune conscience sensible déjà meurtrie par la crise qui frappe le pays depuis 2002. Pour une fois que l’occasion leur a été donnée de renouer honorablement avec le peuple ivoirien qui les a inconditionnellement soutenus en d’autres occasions, les députés ont réédité avec extrême désinvolture ce qu’on savait déjà d’eux, à savoir leur manque de culture civique et de volonté de démocratiser ce pays, leur préoccupation de se garantir une solide situation de rente par ces temps qui courent. Cela en toute impunité et parfaite insensibilité vers ce peuple accablé de désespoir et affaibli, affamé, mais tout de même courageux et patient. Si la classe politique est insensible, si les représentants du peuple sont ingrats, au peuple il ne reste plus qu’à tirer les leçons.

Lorsque la dissolution de l’Assemblée nationale a été hasardement insinuée et évoquée, c’est le peuple qui s’est levé comme un seul homme pour défendre ce qu’il considérait comme le symbole vivant de sa souveraineté. Même s’ils devraient être désœuvrés les députés devraient siéger au nom de la souveraineté. Ainsi avait voulu le peuple et il en fut ainsi. Ils siègent ? Ils sont payés plusieurs milliards de francs saignés par ce peuple de contribuables que ces fameux députés ne daignent pas soulager par une simple volonté de construire finalement un système transparent. Il s’agissait de démontrer une disponibilité à montrer au peuple qu’il peut compter sur ses représentants. L’esprit de clocher n’a pas malheureusement permis d’élever la hauteur de vue de ce que cette commission aurait permis d’obtenir .

L’amour de la patrie ne peut autoriser qu’on regrette de les avoir maintenus là. Mais il est au moins normal de se demander à quoi ils servent au juste ces députés, depuis 2005 ? Qui aura encore le courage de reconduire ces gens pour le représenter ? De toute façon ils n’y avaient point été maintenus par amour et attachement personnels à eux, mais parce qu’ils représentaient un symbole de la souveraineté chère au peuple. D’autres pourront faire mieux qu’eux. Et c’est ça l’unique consolation qui reste.

Il est vrai que le peuple est patient et courageux ; il est vrai que très affamé, le peuple est vulnérable. Mais attention, comme le dit la mythologie, même YROUKOU, la déesse de la patience a ses limites.

Toutefois, entretemps le peuple impuissant pourrait en cas de nécessité s’illustrer par des revirements de situation surprenants et irrationnels. Ces politiques pourraient à leur tour user des plus sophistiqués moyens de persuasion pour se maintenir à leurs postes.

Ce sera leur victoire mais ce sera malheureusement la fin de la politique.

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