Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


jeudi 15 juillet 2010

Lu dans la lettre du continent


J'ai tenu a publié ce billet car Laurent Gbagbo est présenté comme le Président africain qui se bat pour la vérible indépendance de la Côte d'Ivoire vis à vis de la France. Ce que les tenants de cette rhétorique semblent oublier, c'est que la vérible indépendance est d'abord économique. Qu'est-ce qui fait le poids politique sur la scène internationale des pays comme la Chine, le Brésil, l'Inde et même l'Afrique du Sud ? C'est évidemment le poids économique et financier qu'ils représentent.

In La Lettre du Continent N° 592 du 14.07.2010

Paris, trésorier du régime Gbagbo

Au pays sans élection, seul le business à droit de cité. Les opérateurs français sont vent debout pour préserver leurs parts de marché sur la Lagune (plus de 15%, contre 2% en moyenne dans le reste du monde). Même les Chinois n’ont pas encore réussi à accoster à Abidjan. La France dispose en Côte d’Ivoire d’un champ tricolore de 140 filiales de grands groupes (Bolloré, Bouygues, CFAO, Boccard, Veritas, Sanofi-Aventis…) et 500 PME-PMI de droit local. Troisième débouché au sud du Sahara, le pays reste également le premier marché de la zone franc, devant le Sénégal. L’an dernier, Paris a dégagé un excédent commercial de 150 millions € grâce aux exportations de biens d’équipement. Une position qui explique un soutien massif au régime de Laurent Gbagbo, pour ne pas gripper la machine à sous. Ainsi, en février 2008, le Trésor français a accordé un prêt relais de 225 millions $ pour le remboursement des arriérés dus à la Banque mondiale. De quoi faciliter la défense du dossier ivoirien auprès de Washington. En mars 2009, deuxième décaissement majeur de Bercy : 200 millions $ pour apurer les créances de la Banque africaine de développement (BAD). Quelques mois plus tard, le Club de Paris (créanciers publics, dont la France) concédait un premier allègement de dette en libérant 455 millions $. Pour le business hexagonal, qui représente un tiers du PIB ivoirien, le meilleur est à venir, au risque de faire sauter le tabou sur l’aide liée. Sur les 6 100 milliards F CFA de la dette ivoirienne, la créance de la France atteint 2 700 milliards (5,1 milliards €) ! Un pactole qui passera en 2011 à l’ardoise magique du PPTE (pays pauvres très endettés). Une partie de l’annulation de la dette bilatérale française sera reconvertie en C2D (contrat désendettement-développement) pour des projets d’infrastructures et la relance du business français. De quoi mieux comprendre l’euphorie du ministre ivoirien de l’économie et des finances, Charles Diby Koffi, le 1er juillet à Paris, devant les hommes d’affaires français mobilisés par Ubifrance. Avec la Banque Lazard comme conseiller financier et BNP Paribas comme chef de file du Club de Londres, Diby était en lévitation au sommet de la Tour Eiffel !

1 commentaire:

hiler a dit…

tu vois, le gros problème de ceux qui soutiennent Gbagbo sur ce terrain, c'est leur myopie de la vraie indépendance.
Lorsqu'on a rien en poche et qu'on a aucune capacité à créer de la richesse, on reste dépendant des autres.
L'on nous parles des chinois et moi je dis regardons ce qu'ils ont fait en côte d'Ivoire comme ouvrage:
les routes, qui ne tiennent que six(06) mois
leurs palais (culture et députes), aucune norme de construction , sinon que un ramassis de béton
les articles vendus sur nos marchés( de fils électriques qui prennent feu en plein milieu)...
Soyons sérieux , renégocions notre collaboration avec la chine.A bien y regarder, ils nous déposent leurs déchets et cela à moindre coût var le savent bien, l'Africain bon teint adore le moins cher en ignorant la qualité et la pérennité.
Quelle indépendance, quant il refuse de se soumettre à la loi du peuple?