Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mardi 30 décembre 2008

Un politologue français prévient : « Gbagbo ira à des élections tant qu’il sera certain de les remporter »

Christian Bouquet a mis les pieds dans le plat du débat politique ivoirien, en révélant la volonté de certains acteurs politiques ivoiriens, de bloquer le processus de paix. Parlant du chef de l’Etat ivoirien, ce politologue français a révélé qu’il n’ira à des élections que s’il est convaincu de pouvoir les remporter. « Gbagbo ira à des élections tant qu’il sera certain de les remporter », a-t-il indiqué sur Rfi. Au dire de Christian Bouquet, depuis les dernières élections présidentielles, les tendances ont bougé, parce que les rapports de force ont beaucoup évolué sur le terrain. Mais, a-t-il tempéré, « il semble d’après les analystes que la ligne a assez peu bougé et on pense que les indications qui étaient sorties des municipales 2001, ne seront pas très loin de ce qui pourraient sortir du scrutin présidentiel 2009, si les élections sont justes, équitables et normalement organisées ». En clair, selon Bouquet, les résultats des prochaines élections présidentielles ne seront pas loin de ceux des municipales, si tout se passe bien. Cependant, s’est-il montré pessimiste , sachant qu’un acteur de poids va perdre, il faut craindre à l’horizon des difficultés. « C’est ce qui fait toute la fragilité du système. Au moment où le chef de l’Etat va comprendre qu’il va perdre, alors il est possible que des grains de sable s’insinuent dans le processus », a-t-il analysé. Christian Bouquet a dédouané les acteurs politiques ivoiriens accusés de faire perdurer la crise ivoirienne, et qui avaient promis d’organiser les élections le 30 novembre dernier. « C’était une promesse difficile à tenir dans la mesure où il fallait passer par tout le processus long et compliqué. Techniquement, il y avait beaucoup de choses à mettre en place, il n’y avait pas mal d’argent à trouver. Et puis il y avait une partie des acteurs qui freinaient un peu le processus, tandis que d’autres avaient voulu que ça aille plus vite », a-t-il ajouté. Non sans indexer les gens qui sont au pouvoir, et qui craignent de le perdre et qui livrent des combats d’arrière-garde sur la question du désarmement avant les élections. « Les gens qui sont au pouvoir, peuvent craindre de le perdre, alors on assiste à des combats d’arrière-garde de la part des gens au pouvoir, le FPI en particulier qui voudrait le désarmement avant les élections... », a-t-il précisé. Même si la communauté internationale, à en croire le politologue français, est mise en veilleuse par les acteurs de la crise ivoirienne, il n’empêche qu’elle est présente pour la validation des étapes du processus électoral. « C’est vrai que ce sont les Ivoiriens qui sont maîtres chez eux dans la gestion du processus électoral, mais il est quand même placé sous surveillance étroite de l’Onuci », a conclu Christian Bouquet.

mardi 30 décembre 2008 par Y.DOUMBIA (Soir info)

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