Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 2 janvier 2009

Voeux du Chef de l'Etat à la nation


A la veille de chaque nouvelle année les Chefs d'Etat ou de gouvernement prononcent un discours radio-télévisé à leur différents peuples pour tenter de répondre à leurs attentes et de les rassurer quant à leur légitime désir d'un mieux vivre.

En Côte d'Ivoire nous avons longuement et attentivement écouté notre chef d'Etat dans l'espoir que le peuple, mais surtout les fonctionnaires qui attendent après le forum social de Grand-Bassam une revalorisation salariale à partir de janvier 2009, puisse être rassurés des mésures concrètes qu'il compte prendre pour lutter efficacement contre la cherté de la vie.

Dans son intervention, le Chef de l'Etat donne l'impression d'avoir conscience des difficultés de ses compatriotes; en effet il déclare: "Nous avons connu la guerre. La crise née de cette guerre a créé dans le pays une situation inhabituelle. Je vois bien les difficultés de toutes sortes dans lesquelles vivent aujourd’hui beaucoup d’entre nous. Je sais que la cherté de la vie qui est la raison essentielle de ces difficultés est telle que les plus durement touchés en sont arrivés pour certains à perdre espoir. La vie est devenue chère parce que l’accès au transport, aux produits de première nécessité et au logement n’est plus facile pour beaucoup d’entre nous." Belle analyse! Comme solution, il propose: "Aujourd’hui, les cours du pétrole sont à la baisse." "Si les tendances actuelles à la baisse se maintiennent, nous aurons une deuxième baisse des prix à la pompe au début de 2009. S’agissant des denrées de première nécessité, je veux parler surtout des produits vivriers, la Côte d’Ivoire produit en quantité suffisante ce que les Ivoiriens ont l’habitude de consommer." "J’en déduis que le problème n’est pas celui de la production mais qu’il s’agit surtout d’un problème de réorganisation de la distribution. Je vais recevoir, dans le courant du premier trimestre de la nouvelle année, les acteurs du secteur des vivriers pour chercher avec eux, un système de redistribution qui nous mette à l’abri de la spéculation."

Le Chef de l'Etat révèle " Lorsque j’arrivais à la Présidence de la République, en octobre 2000, le baril de pétrole coûtait environ 35 dollars US sur le marché international." Cela fait quelques mois que le baril de pétrole oscille autour de 40 dollards US. Pourtant le prix à la pompe ne baisse pas et reste élevé.

Le Chef de l'Etat poursuivant son analyse de la situation socio-éconimique du pays estime: "En ce qui concerne le logement, c’est un fait que la forte concentration démographique dans les centres urbains des régions du Sud, et particulièrement à Abidjan, à cause de la guerre, a suffi à elle seule, à faire grimper les coûts du logement. Or, à cela est venue s’ajouter la flambée des coûts des matériaux de construction des bâtiments, notamment le fer, le ciment, le sable etc. La question du logement est donc aussi un enjeu de la Paix. Tout comme le chômage."

Pour le chômage, sa solution réside dans la mise en place du fond national de solidarité et le projet de création de la zone franche de biotechnologie: " C’est pourquoi j’ai mis en place le Fonds national de solidarité (Fns) destiné à la promotion de l’auto-emploi, permettant aux jeunes de créer leurs propres entreprises. Je constate malheureusement que malgré l’ancienneté de cet outil, très peu de jeunes le sollicitent. En 2009 nous allons prendre des mesures non seulement pour faire connaître davantage ce fonds mais surtout pour alléger les conditions d’éligibilité. Cependant, la plus grande action de lutte contre le chômage des jeunes que j’ai initiée est la création de la Zone Franche de la Biotechnologie et des Technologies de l’Information. La réalisation de ce projet économique majeur a été confiée au Village des Technologies de l’Information. Les études de ce projet sont entièrement achevées. Le financement est déjà obtenu pour la première partie de sa réalisation. Il débutera en janvier 2009 et générera à terme et au profit de nos jeunes diplômés, quarante mille (40.000) emplois directs et au moins deux cent mille (200.000) emplois indirects."

Concernant l'augmentation exponentielle des matériaux de construction, aucune solution.

Sur la question du front social, alors que les fonctionnaires attendent avec impatience une revalorisation salariale, le Chef de l'Etat semble lier leur sort à la sortie de crise régie par l'accord de Ouaga alors que le train de vie de l'Etat et de tous ceux qui gravitent autour du pouvoir n'est pas du tout affecté par cette crise: "Sur la question des remous sociaux, jamais notre pays n’a connu autant de manifestations qu’en 2008. Je comprends ces mouvements et personnellement, je le dis à tous les Ivoiriens, je n’empêcherai jamais les revendications syndicales. Je sais les efforts à faire pour répondre aux revendications des travailleurs. J’en appelle cependant au sens de la responsabilité de tous les leaders syndicaux de Côte d’Ivoire et, au-delà, de tous les travailleurs du secteur privé comme du secteur public. Nous sortons de guerre. Notre économie doit se remettre des conséquences de la guerre. Gardons cela à l’esprit dans l’expression de nos revendications. La satisfaction pleine et entière de toutes ces revendications est liée à la sortie de crise. Nous sommes sur la bonne voie depuis la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou." Cette crise dont les ivoiriens doutent de la sincérité des deux signataires de cette accord à nous en faire sortir.

Au total, nous sommes restés sur notre fin car le Chef de l'Etat vient une fois de plus de nous démontrer son incapacité à répondre  aux aspirations légitimes d'un mieux vivre de ces concitoyens après plusieurs années de sacrifice.


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