Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 9 janvier 2009

Démocratie en Afrique: l'exemple ghanéen

Des élections législative et présidentielle viennent de se dérouler au Ghana sans que le pays se déchire, sans violence et dans le respect mutuel. Ces élections, remportées par l’opposition, ont été organisée par la structure chargée des élections qui à la confiance de tous les acteurs politiques ghanéens et qui est dirigé par la même personnalité depuis environ 15 ans. Le mandat du Président John Kufor étant arrivé à son terme (au Ghana le mandat présidentiel est de 4 ans), il n’a cherché ni à tripatouiller la constitution pour se maintenir au pouvoir comme s’est souvent le cas en Afrique ni à tronquer l’élection présidentiel pour que son candidat sorte vainqueur contre la volonté du peuple. A observer la scène politique africaine où des Présidents, après des décennies au pouvoir, sont prêts à tout pour s’y maintenir, où des opposants arrivés au pouvoir par des élections démocratiques manœuvrent pour s’y maintenir, on croirait que le Ghana se trouverait sur un autre continent. 
Le Ghana est bel et bien en Afrique, en Afrique de l’ouest, à la frontière est de la Côte d’Ivoire qui naguère étaient enviée des Ghanéens.
Faut-il désespérer de l’Afrique ? Je pense que non. Le processus démocratique amorcé par la plupart des pays africains est irréversible même si dans nombre de ces pays ce processus à du plomb dans l’aile. Quelques pays, (je parlerai surtout de l’Afrique de l’ouest, région que je connais mieux), ont déjà écrit une belle histoire de leur parcours démocratique. Il s’agit du Bénin, du Mali et bien sur le Ghana dont je salut la maturité et le sens de la nation de leur classe politique ainsi que de leurs citoyens. Quant au Sénégal, j’apprécierai mieux la vigueur de leur démocratique à la fin du mandat de Aboulaye Wade.
Que les Mugabé, Bongo, Sassou N’Gesso, Paul Biya, Blaise Compaoré, Eyadema Fils, Gbagbo Laurent…… puissent se nourrir de la leçon de démocratie donnée par la classe politique ghanéenne.

Aucun commentaire: