Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


mardi 21 octobre 2008

La Côte d'Ivoire réclame 370 milliards de francs CFA aux accusés des déchets toxiques

L'État de Côte d'Ivoire, par le biais de son avocat, Me Kossougro Sery, a réclamé devant la cour d'assise d'Abidjan, le paiement de 370 milliards de FCFA par les acteurs du déversement des déchets toxiques en août 2006 dans la capitale économique ivoirienne, a constaté APA. «Les préjudices causés à l'État sont énormes. C'est pourquoi nous demandons la condamnation solidaire des accusés pour tout le tort et les dégâts causés à l'État» a déclaré Me Kossougro. L'avocat de l'État ivoirien se prononçait au premier jour des réquisitoires et des plaidoiries dans le cadre du procès des déchets toxiques ouvert le 29 septembre dernier. Ces préjudices, a-t-il poursuivi, «sont énormes et ce que nous demandons prend en compte les préjudices subis au plan politique, économique, social et surtout environnemental ». Cette première journée des réquisitoires et des plaidoiries a été consacrée aux avocats de l'État de Côte d'Ivoire et à ceux de la partie civile. Mardi, la cours d'assises écoutera l'avocat général Me Damou Kouyaté et ceux de la défense plaideront le mercredi. Neuf accusés, des témoins et des experts ont été entendus pendant plus de deux semaines par la cour d'assises présidée par le magistrat Marthurin N'dri. En août 2006, près de 500 tonnes de déchets toxiques ont été déversées à ciel ouvert en plusieurs endroits du district d'Abidjan, tuant officiellement 17 personnes et intoxiquant plusieurs milliers d'autres. En février 2007, l'État ivoirien et la multinationale Trafigura ont conclu un protocole d'accord à l'amiable ayant permis à Trafigura de verser 100 milliards de FCFA à l'État contre l'abandon de toute poursuite judiciaire.
Lu dans jeuneafrique.com ( Source APANEWS)

La Côte d'Ivoire, à travers ce que son avocat réclame aux accusés , donne l'impression de regretter d' avoir signé à la hâte cet accord de 100 milliards de francs CFA avec Trafigura. Somme dérisoire par rapport au préjudice subit par l'Etat (conséquence sur l'environnement, les nombreuses victimes de ces déchets dont on ignore les effets à long terme).
Sérieusement, est-ce que les responsables de la petite entreprise Tommy et les fonctionnaires qui sont accusés ont les moyens financiers d'honorer une telle somme. Alors que l'Etat n'a réclamé à la multinationale qu'est Trafigura qu'une petite centaine de milliards de francs CFA. Allez y comprendre quelque chose. Nous sommes devant un Etat totalement illogique.

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