Le rôle des policiers selon Gbagbo Laurent

Vous êtes des policiers, vous n’êtes pas des juges... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Vos ennemis, ce sont tous ceux qui sont contre la République.Tous ceux qui veulent installer la chienlit, le désordre. Tous ceux qui veulent troubler les élections. Battez-vous contre le désordre, contre la chienlit… Ne réfléchissez pas, ce sont les juges qui réfléchissent. Vous êtes des combattants du respect de l’ordre public. S’il y a des dégâts, les juges rétabliront tout. La République se construit avec les Forces de l’ordre, avec les forces de combat… Moi, j’ai les bras de la République. Quand le moment arrive pour que je lance mes bras, je les lance.
Matez tous ceux qui sèment le désordre et après on réfléchira … Matez, matez, tous ceux qui sont contre la République... Moi, mon père était militaire et après policier, donc je connais le rôle des policiers…Votre rôle n’est pas de réfléchir comme les juges. Ce sont les commissaires qui réfléchissent à votre place… Vous, votre rôle, c’est de mater, de mater…Le policier ne doit pas réfléchir… Il doit taper et s’il y a des erreurs, s’il y a des problèmes nous allons arranger…

Gbagbo Laurent, Chef de l'Etat ivoirien, à l'occasion de l'installation de la CRS 3 à Divo le vendredi 27 Août 2010


vendredi 5 février 2010

Le cinquantenaire selon Gbagbo


Le dimanche 31 janvier 2010, rendant visite à un ami de l’école primaire, J’ai été surpris de voir une cérémonie qui avait lieu à la présidence de la république (je regarde très rarement la RTI) en présence du maître des lieux. Renseignement pris, il s’agissait du lancement de l’année du cinquantenaire de notre très cher pays, déchiré par une crise politique depuis 2002. A cette occasion le Chef de l’état a prononcé un discours d’environ une trentaine de minutes où il a demandé aux africains de réfléchir sur ce qu’ils ont fait de ces cinquante ans d’indépendances. Cette réflexion est nécessaire pour faire l’autopsie des Etats africains et surtout réfléchir sur le future de nos Etat.

La seule fois où Laurent Gbagbo a évoqué le nom du premier président de la Côte d’Ivoire, c’était de se poser la question de savoir pourquoi Houphouet Boigny qui était si populaire a opté pour le parti unique. Et cela sur un ton ironique. Peut-on parler d’indépendance de la Côte d’Ivoire sans rendre hommage au premier président de la Côte d’Ivoire. Tout le monde connait le parcours de Félix Houphouet Boigny au temps colonial. C’est en grande parti grâce au combat qu’il a conduit que la Côte d’Ivoire est devenu indépendante. Qui est à l’origine de l’abolition du travail forcé ? C’est Houphouet Boigny. Et Gbagbo Laurent en tant qu’historien le sais. Même si on déteste le lapin, il faut reconnaître qu’il a de grandes oreilles et qu’il court vite.

Ce discours du Chef de l’Etat, m’amène à me poser la question suivante : qu’el est l’intérêt de la célébration en grande pompe de ce cinquantenaire dans une période aussi trouble que celle que nous vivons actuellement avec l’affaire des 429 000 électeurs qui plombe le processus électoral, donc la sortie de crise ? Pour moi la célébration de cet évènement devrait se faire dans un climat de réconciliation nationale, occasion de renforcement de l’unité nationale, de rassemblement de tous les ivoiriens. Les conditions politique, économique, sociale et psychologique sont-elles réunies pour la célébration de ce cinquantenaire ?

L’impression que j’ai eue en écoutant ce discours est que le processus électoral, colonne vertébrale de la sortie de crise, n’est plus la priorité de Laurent Gbagbo. Pour lui la priorité des priorités est la célébration du cinquantenaire qu’il compte conduire jusqu’à son terme. Le Chef de l’Etat en a fait une affaire personnelle comme si célébrer cet évènement est pour lui une victoire sur ses adversaires politiques. D’ailleurs le Premier Ministre à briller par son absence à cette cérémonie de lancement.

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